(BFM Bourse) - La Bourse de Paris termine en nette hausse grâce à des résultats semestriels (enfin) bien accueillis. De retour sur les 7.500 points, le CAC 40 a aussi bénéficié de la publication de l'indice PCE qui entretient l'espoir d'une prochaine baisse de taux aux Etats-Unis en septembre.
La Bourse de Paris finit la semaine sur une très bonne note. Le CAC 40 a gagné 1,22% ce vendredi à la clôture, à 7.517,68 points, soutenu par des résultats de poids lourds de la cote appréciés par les investisseurs, ce qui n'était pas le cas ces derniers jours.
Le géant du luxe Hermès a fait honneur à son statut de bon élève du luxe, quand les publications d'Essilorluxottica, Vinci ou Saint-Gobain ont aussi eu les faveurs des investisseurs.
La cote parisienne a aussi trouvé du carburant du côté des Etats-Unis, avec un nouveau recul de l'inflation au mois de juin, en rythme annuel. Elle s'est établie comme attendu, à 2,5% sur un an, après 2,6% en mai, selon l'indice PCE qui est l'indicateur préféré d'inflation de la Réserve fédérale américaine (Fed).
Sur un mois en revanche, les prix sont ressortis en hausse de 0,1% ce qui est là aussi conforme aux attentes du consensus, qui tablait sur une progression mensuelle de 0,1%. Pas de quoi faire vaciller les espoirs des marchés. La publication du jour conforte les investisseurs dans leur scénario d'une première baisse des taux de la Fed en septembre.
La séance du jour permet donc au CAC 40 de souffler un peu et surtout de sortir de la zone de correction technique. A la clôture de jeudi soir, le CAC 40 avait en effet rendu plus de 10% par rapport à son plus haut historique atteint au mois de mai.
En rythme hebdomadaire, l'indice parisien contient donc son repli à 0,22%, mais s'affiche en territoire négatif depuis le début de l'année (-0,34%).
Hermès atomise la concurrence
Le maroquinier-sellier Hermès (+3,4%) a publié une croissance hors changes de 13,3% au deuxième trimestre, au-dessus des attentes, et qui pulvérise la concurrence. Bank of America note ainsi que la croissance d'Hermès se compare à, en moyenne, une baisse de 1% pour le secteur du luxe au deuxième trimestre.
La plus forte hausse de l'indice est toutefois signée par EssilorLuxottica (+7,4%) qui a publié une rentabilité solide au premier semestre a surtout confirmé l'intérêt de Meta, qui envisage d'entrer à son capital.
Saint-Gobain a gagné 4,2%, le spécialiste des matériaux de construction a dévoilé une marge record au premier semestre, tandis que Vinci a progressé de 3,45%. Le groupe de BTP et de concessions a dévoilé des comptes supérieurs aux attentes au titre de son premier semestre et a généré davantage de cash.
Après s'être effondré de 10% en début de séance, Capgemini est parvenu à limiter son repli à 2,45% Le groupe de services informatiques a déçu le marché après avoir abaissé ses perspectives d'évolution de ses revenus pour 2024.
Hors CAC 40, Nexity a bondi de 13,8% après ses comptes semestriels et l'annonce d'un projet de cession d'une filiale destiné à accélérer le désendettement du promoteur immobilier.
FDJ a progressé de 8,2%. Le spécialiste des jeux d'argent a livré une croissance jugée solide au premier semestre, grâce notamment aux paris sportifs qui ont bénéficié de résultats déjouant les pronostics, ce qui a bénéficié au chiffre d'affaires.
Bureau Veritas (+8%) a encore enchanté le marché avec ses comptes semestriels. Avec une hausse de 25% depuis le début de l'année et une capitalisation de 13 milliards d'euros, le groupe frappe de plus en plus fortement à la porte du CAC 40 dont il ne fait pas (encore) partie.
En revanche, Eramet a plongé de 11,7% après avoir dévoilé sa première perte semestrielle depuis 2020.
Sur les autres marchés, l'euro prend 0,1% face au dollar à 1,0860 dollar. Le pétrole est en forte baisse en raison des craintes sur la demande chinoise. Le contrat de septembre sur le Brent de mer du Nord plie de 1,9% à 80,84 dollars le baril tandis que celui de septembre sur le WTI coté à New York perd 1,8% à 76,86 dollars le baril.