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CAC 40

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Cac 40 : Après un rapport sur l'emploi américain bien lourd à digérer, le CAC 40 termine en baisse

Aujourd'hui à 17:51
La Bourse de Paris recule

(BFM Bourse) - L'indice parisien recule à la clôture de ce mardi 16 décembre, après la publication d'un rapport sur l'emploi américain montrant un marché du travail est tout simplement à l’arrêt depuis le début de la guerre commerciale en avril.

La Bourse de Paris n'aura pas réussi à préserver son avance de la veille. Son indice vedette, le CAC 40 recule de 0,23%, à 8.115,20 points à la clôture de cette séance du mardi 16 décembre.

Les investisseurs ont pris acte de la plus importante publication de la semaine à savoir le rapport sur l'emploi américain de novembre, qui a aussi contenu les chiffres pour celui d'octobre. Ces dernières données n'avaient pas été communiquées en raison du "shutdown" américain, à l'automne.

En novembre, l'économie américaine a créé 64.000 emplois en novembre, ce qui est mieux que prévu mais le taux de chômage est remonté à 4,6%, soit au plus haut depuis quatre ans. En octobre, 105.000 postes ont été détruits tandis que le taux de chômage sur ce même mois n'a pas pu être calculé en raison du "shutdown".

"Le marché tente de déterminer comment interpréter ce rapport, car il existe de nombreuses données contradictoires, beaucoup d'informations à assimiler", commente auprès de l'AFP Steve Sosnick, d'Interactive Brokers Selon lui, "le problème avec ces chiffres, dans une certaine mesure, c'est qu'ils ne sont pas bons, mais pas assez mauvais pour inciter la Réserve fédérale (Fed) à agir rapidement".

Un rapport décevant

Pour Bastien Drut, responsable de la stratégie et des études économiques chez CPRAM, ce "double rapport sur l’emploi est décevant, quelles que soient les indicateurs considérées".

"Le marché du travail est tout simplement à l’arrêt depuis le début de la guerre commerciale en avril. Il n’arrive plus à absorber les nouveaux entrants, le nombre de chômeurs ayant progressé d’un million depuis le début de l’année. Les projections récentes des membres du FOMC (le comité de politique monétaire, NDLR) paraissent déjà bien trop optimistes", ajoute le spécialiste de marché.

"Dans l’ensemble, le rapport contient suffisamment de signes de modération pour justifier les baisses de taux déjà intervenues, mais il apporte peu d’éléments en faveur d’un assouplissement monétaire nettement plus marqué à l’avenir", commente de son côté Franklin Templeton.

"Alors que les signaux émanant du marché du travail demeurent contrastés, la prochaine publication des chiffres de l’inflation (jeudi) pourrait devenir le principal moteur des marchés à l’approche de la nouvelle année", ajoute-t-il.

La défense et le pétrole en baisse

Autre statistique prévue au programme de ce mardi, les ventes au détail qui sont restées stables au mois d'octobre, alors que les marchés tablaient sur une légère hausse de 0,1%.

L'autre sujet reste les pourparlers en vue d'une potentielle paix en Ukraine. Dimanche et lundi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est entretenu à Berlin avec les représentants américains pour tenter de parvenir à un compromis acceptable.

Selon l'Agence France Presse (AFP), les États-Unis ont proposé à Kiev des garanties "très fortes", semblables à celles de l'article 5 de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (Otan).

Cet article prévoit qu'une attaque armée contre un ou plusieurs membres de l'organisation "survenant en Europe ou en Amérique du Nord sera considérée comme une attaque dirigée contre toutes les parties". Autrement dit, une assistance militaire serait fournie à l'Ukraine en cas de nouvelles attaques. Pour autant, l'Ukraine ne rejoindrait pas l'Otan, conformément aux exigences de Moscou.

Cette décision de la part des États-Unis doit permettre de favoriser un accord pour aboutir à un cessez-le-feu voire un accord de paix en Ukraine.

En conséquence, les groupes de défense évoluent sous pression. Thales a abandonné 1,6% et Dassault Aviation a reculé de 1,3%.

Les valeurs pétrolières et parapétrolières ont aussi accusé le coup, minées par la perspective d'un apaisement géopolitique pouvant ouvrir la voie à un allégement des sanctions contre le pétrole russe. Le contrat de février sur le Brent de mer du Nord perd 2,25% à 59,20 dollars le baril tandis que celui de janvier sur le WTI coté à New York perd 2,2% à 55,42 dollars le baril.

Sur le CAC 40, Totalenergies a reculé de 1,8% quand sur le SBF 120, Viridien a plié de 6,6%.

Du côté des hausses, OPMobility a gagné 2,9% alors que la violente volte-face de Ford dans l'électrique pourrait profiter à l'équipementier automobile.

Sur les autres marchés, l'euro grappille 0,1% à 1,1769 dollar.

Sabrina Sadgui - ©2025 BFM Bourse
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