(BFM Bourse) - Les prix de l'or noir sont sous pression, dont ceux du Brent qui tombent à leurs plus bas niveau depuis le printemps 2025 ce mardi 16 décembre, minés par les pourparlers pour parvenir à la fin du conflit en Ukraine.
Les cours de l'or noir sont très sensibles aux craintes sur la demande et aux tensions géopolitiques. Ce mardi 16 décembre, c'est la baisse qui l'emporte sous l'effet des pourparlers pour parvenir à la fin du conflit en Ukraine.
Le président américain Donald Trump a indiqué lundi 15 décembre qu'un accord de paix était "plus proche aujourd'hui" que jamais auparavant.
Un peu plus tôt dans la journée, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait salué des "progrès" dans les négociations avec les Etats-Unis pour mettre fin à la guerre avec la Russie.
Cité par l'AFP, le chancelier allemand Friedrich Merz a estimé que les pourparlers de Berlin offrent une "vraie chance pour un processus de paix", jugeant qu'un cessez-le-feu avant Noël ne dépendait "plus que de la Russie".
Ces avancées diplomatiques pèsent sur les cours du pétrole. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février recule de 1,60%, tombant pour la première fois depuis le printemps 2025 sous les 60 dollars, à 59,60 dollars, aux alentours de 11h45.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en janvier cède encore 1,6%, à 55,74 dollars vers la même heure, évoluant à un plus bas depuis janvier 2021.
Les groupes pétroliers et parapétroliers accusent aussi le coup dans le sillage de ce repli des cours de l'or noir. Sur le SBF 120, Viridien lâche 4,4% quand Technip Energies redonne 1,5%. Seule Vallourec échappe à la pression vendeuse et gagne 0,7%. Valeur phare du CAC 40, Totalenergies cède 0,4%.
Vers un retour de l'offre russe?
Ce qui pourrait avoir comme conséquences un allègement des sanctions contre le pétrole de Moscou et donc un retour de l'offre. "Les marchés pétroliers suivront de près les développements, compte tenu du risque d'approvisionnement important lié aux sanctions contre la Russie", expliquent ce mardi les économistes d'ING.
Mais "même sans les exportations russes, les inquiétudes sur la demande chinoise, ainsi que la hausse de la production des membres de l'OPEP+ et d'autres producteurs, maintiennent les prix bien en deçà des sommets de 80 dollars atteints plus tôt cette année", ajoute Derren Nathan, responsable de la recherche actions chez Hargreaves Lansdown, cité par l'AFP.
Avec le pétrole, les valeurs de la défense sont aussi pénalisées par les pourparlers pour parvenir à la fin du conflit en Ukraine. À Paris vers 11h45, Thales accuse un repli de 2,2%, la plus forte baisse du CAC 40, et Dassault Aviation perd 1,9% et Exosens redonne 3% sur le SBF 120.