(BFM Bourse) - La société a vu son activité s'améliorer au deuxième trimestre. Mais en raison de perspectives moins bonnes dans l'automobile et l'aéronautique, le groupe s'avère moins confiant pour le second semestre.

Capgemini est contraint de rectifier sa trajectoire. Depuis le début de l'année, les investisseurs avaient été plutôt séduits par la promesse de l'entreprise de services numériques: accepter que l'exercice 2024 soit assez peu dynamique en termes de croissance dans son ensemble, mais avec une accélération progressive au cours de l'année.

La direction avait ainsi expliqué en début d'année qu'elle tablait sur "un exit rate", c'est-à-dire un taux de de croissance en fin d'année, "robuste" pour le quatrième trimestre. Ce qui permettrait ensuite un rebond de l'activité en 2025.

Mais le groupe a été contraint de modifier cette perspective. "Comme attendu, notre dynamique de croissance a commencé à s’améliorer au deuxième trimestre et évolue favorablement dans quasiment tous nos métiers, secteurs et régions (…) Cependant, le rythme de cette amélioration sera affecté au deuxième semestre par la récente détérioration des perspectives des secteurs automobile et aéronautique, et un redressement moins marqué dans les services financiers", a expliqué le directeur général, Aiman Ezzat.

Dans ce contexte, Capgemini a abaissé son objectif d'évolution de ses revenus pour 2024, tablant sur un repli situé entre 0,5% à 1,5% contre une croissance comprise entre 0% et 3% précédemment.

A la Bourse de Paris, l'action Capgemini chute de 6,8% en début de séance ce vendredi, accusant la plus forte baisse du CAC 40.

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Redressement au deuxième trimestre

La société a confirmé ses autres objectifs pour 2024, à savoir une marge opérationnelle comprise entre 13,3% et 13,6% et un flux de trésorerie organique d'environ 1,9 milliard d'euros.

Plusieurs analystes s'étaient montrés plus prudents sur Capgemini, ces dernières semaines. Jefferies et JPMorgan avaient notamment abaissé leur opinion, constatant que le rebond de la demande des dépenses informatiques s'était décalé dans le temps.

La société a, donc, abaissé sa cible de croissance alors que ses revenus se sont repliés au premier semestre, accusant un recul de 2,6% hors effets de changes et de 3% en données comparables. Sur le seul deuxième trimestre, l'activité s'est redressée en rythme séquentiel, les revenus baissant de 1,9% hors effets de changes, et de 2,3% en données comparables, contre un repli de 3,3% hors effets de changes et de 3,6% en données au premier trimestre.

"Comme attendu, l’Amérique du Nord est la région dont la dynamique s’est le plus redressée au deuxième trimestre, avec une contraction de son chiffre d’affaires limitée à 3,7 % à taux de change constants par rapport à la baisse de 7,1 % enregistrée au premier trimestre", explique la société.

Sur l'ensemble du premier semestre, la marge opérationnelle de Capgemini a reculé de 2% à 1,38 milliard d'euros. Rapportée au chiffre d'affaires, elle s'établit à 12,4%, stable sur un an. Le bénéfice net de Capgemini a augmenté de 3% à 835 millions d'euros. Capgemini a par ailleurs dégagé un flux de trésorerie disponible organique de 163 millions d'euros contre un décaissement de 53 millions sur le premier semestre 2023.