(BFM Bourse) - La banque américaine voit la confiance des investisseurs sur une amélioration de la croissance de la société gagner en vigueur à l'approche de 2026.

Capgemini au tableau d'honneur en Bourse. L'entreprise de services numériques a pris 4%, jeudi 11 décembre, signant la deuxième plus forte hausse du CAC 40.

Au-delà de cette seule séance, le titre a regagné 27% en deux mois (151,85 euros contre 119,7 euros le 10 octobre).

Dans une note consacrée aux perspectives de la tech européenne et publiée jeudi, la banque Citi se montre constructive pour le compartiment.

Le secteur des groupes informatiques et de logiciels "est bien positionné pour assurer sa croissance, et sa valorisation est attrayante", explique l'établissement.

Concernant Capgemini, Citi estime que l'entreprise n'est pas totalement sorti de l'ornière. Mais "la reprise progressive est en cours", et "prend pied", ajoute le bureau d'études. "Une stabilité macroéconomique pourrait favoriser le retour des dépenses discrétionnaires" comme les dépenses informatiques des entreprises, poursuit-il.

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Après deux années de souffrance, le rebond ?

"L'action Capgemini s'est retrouvée sous pression en 2025 (le titre perd 3,8% cette année, sous-performant nettement le CAC 40, NDLR)", rappelle Citi. Ce, "en raison du sentiment négatif qui règne envers le secteur (des services informatiques) et de la prudence croissante du marché à l'égard du groupe, dont le chiffre d'affaires provient en grande partie de marchés finaux plus difficiles", ajoute la banque.

"Alors que le groupe sort d'une longue période de ralentissement de sa croissance, nous voyons les investisseurs reprendre confiance dans un retour durable à la croissance organique (en données comparables, NDLR) en 2026", développe encore Citi.

Au-delà de Citi, un intermédiaire financier juge que l'action Capgemini peut bénéficier de positionnement d'investisseurs sur une reprise de la tech européenne.

"Cela fait deux années que le secteur souffre et cela fait deux années que la valorisation est à la cave", explique-t-il.

Pour Capgemini, "une importante partie de l'activité est réalisée en Amérique du Nord qui est repartie au troisième trimestre. On peut avoir une embellie en 2026 et on a atteint un plancher en termes de croissance. Des brokers (des bureaux d'études, NDLR) en recherche d'idées pour 2026 peuvent vendre cette thèse", développe l'intermédiaire financier.

Capgemini avait livré une croissance nettement supérieure aux attentes au troisième trimestre. Le directeur général, Aiman Ezzat, avait toutefois expliqué que la société n'attendait pas au quatrième trimestre d'amélioration sensible de la croissance par rapport au troisième en raison d'un contexte global encore difficile.

"Nous avons gagné des parts de marché, nous avons fait face à certains de nos défis (…) mais je ne pense pas que nous pouvons continuer à améliorer la tendance si l'environnement lui-même ne s'améliore pas", avait-il déclaré.

Le dirigeant avait aussi mentionné des pressions sur les prix avec des comportements "agressifs sur le 'pricing'" dans le secteur en raison de l'atonie du marché.

"Même si le management a quelque peu calmé les ardeurs lors de la présentation en évoquant un environnement de marché toujours compliqué et des pressions sur les prix qui demeurent, le retour de la croissance organique (en données comparables, NDLR au troisième trimestre, après sept trimestres de contractions, ainsi que le léger relèvement de la croissance organique 2025 pourraient permettre d’enclencher un 'rerating' (appréciation des multiples boursiers, NDLR)", jugeait néanmoins Invest Securities.