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CAC 40

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CAC 40 : Etanche à la pression, J Powell reste droit dans ses bottes

jeudi 31 juillet 2025 à 08h31

(BFM Bourse) - Cet article, en accès libre, est produit par l'équipe de recherche en analyse et stratégie boursière de BFM Bourse. Pour ne manquer aucune opportunité, consultez l'intégralité des analyses et découvrez nos portefeuilles en accédant à notre espace Privilèges.

La séance de mercredi aura ressemblé en tous points à celle de mardi, avec des gains en cours de séance qui se sont rapidement étiolés, avant une inversion de sens: au final, l'indice CAC 40 a terminé la séance sur une note de quasi stabilité, sous le niveau graphique de résistance des 7 900 points, à l'approche des conclusions du FOMC (Comité de politique monétaire) de la Fed.

Sans surprise, la Fed a maintenu ses taux directeurs inchangés, tout en maintenant un ton résolument ferme (hawkish), en raison de l'excellente santé du marché de l'emploi, de la consommation et du moral du consommateur, ainsi que des effets inflationnistes encore difficilement quantifiables de la guerre commerciale trumpiste. De quoi éloigner significativement la perspective d'une baisse de la rémunération des Fed Funds à la rentrée.

Les opérateurs de marché ont par ailleurs continué de digérer l'accord commercial entre l'Union Européenne et les Etats-Unis. Pour rappel, cet accord commercial ramène les droits de douane imposés par les États-Unis sur les importations européennes à 15%. Sans terrain d'entente, Washington aurait infligé des taxes douanières de 30% à l'Europe à compter de demain.

Cet accord, qualifié de "plus grand" jamais conclu en matière de commerce par Donald Trump, inclut un certain nombre d'exceptions, avec des produits taxés à 0% de la part des deux partenaires commerciaux, notamment les équipements aéronautiques, les équipements pour les semi-conducteurs, et certains produits agricoles. Mais pas les produits alcoolisés dont le sort doit être tranché "dans les prochains jours", a indiqué Ursula von der Leyen.

Le texte prévoit également que les Européens achèteront pour 750 milliards de dollars de produits énergétiques auprès des États-Unis et investiront pour 600 milliards de dollars de plus dans le pays.

"Pourquoi tant de cadeaux aux Américains ?", s'interroge, indignée, Véronique Riches-Flores, économiste indépendante. « L'excédent commercial de l'UE à l'égard des Etats-Unis se serait démesurément accru ces dernières années », Mme Von der Leyen, présidente de la Commission et négociatrice pour l'UE qui abonde dans le sens de D. Trump et oublie par là même que les Américains compensent une large partie de leurs déficits de biens par de confortables excédents de services."

"Alors, oui, 15 % sont toujours mieux que 30 % ou 50 % et il est probable que les investisseurs applaudiront à ce soulagement, ou feront, du moins, semblant de le faire. Car, qui peut considérer ce qui est présenté comme un accord, autrement que comme un racket dont les Européens payeront tout à la fois la note économique et celle, plus amère encore, de l'humiliation de ne plus savoir faire autrement que de se plier aux diktats et à l'inéquité. Tout ceci n'est guère inspirant pour l'avenir européen. D. Trump jubile. Comment pourrait-il en être autrement! L'Europe, elle, n'a probablement pas fini de pleurer", a conclu l'économiste.

Au chapitre statistique mercredi, les toutes premières estimations du PIB américain au T2 (+3,0% en rythme annuel) ont explosé les prévisions, et l'enquête ADP (Automatic Data Processing) a montré s'il en était besoin la santé florissante de l'emploi privé, avec des créations de postes, au-delà des 100 000, bien au-delà des attentes. De bon augure avant la publication demain du rapport fédéral mensuel NFP (Non Farm Payrolls), en point d'orgue statistique de la semaine. Publié la veille, l'indice de confiance des consommateurs (Conference Board) a crû à 97,2 bien au-delà de la cible, confirmant l'excellente santé de la consommation intérieure, structurellement le premier moteur de création de richesse nationale outre Atlantique.

Côté valeurs, une pluie de copies trimestrielles a animé les débats. Danone a pris 7,35% après avoir dépassé les attentes au premier semestre tandis que L'Oréal a progressé de 4%, porté par des résultats meilleurs qu'ils n'y paraissent de prime abord.

Capgemini recule finalement de 1,1%, alors que la société a dévoilé une croissance rassurante au deuxième trimestre.

La plus forte baisse du CAC 40 revient cependant à Hermès (-4,5%), en dépit d'une accélération de sa croissance à 9% en données comparables au deuxième trimestre.

Hors CAC 40, Clariane s'effondre de 13,5% après avoir creusé sa perte nette au premier semestre. La plus forte baisse du SBF 120 a toutefois été accusée par Imerys, qui a plongé de 15,1%, alors que la société a livré des perspectives décevantes pour 2025.

A contrario, Nexans s'est distingué après sa publication, gagnant 7,9% alors que la société a dévoilé "un ensemble robuste de résultats" au premier semestre, selon Jefferies.

SMCP a rebondi de plus de 14%, après avoir fait part d'une amélioration de ses comptes au premier semestre.

De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé en ordre dispersé, à l'image du Dow Jones (-0,38%) et du Nasdaq Composite (+0,15%). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a une nouvelle fois fini sur une note étale, sur les 6 362 points.

Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,1450$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 70$. Les Treasuries 10 years, rendement des obligations souveraines fédérales à échéance 10 ans, se négociaient légèrement au-dessus des 4,34%. Quant au VIX, il valait 15,48 à la dernière clôture du S&P500.

A l'agenda macroéconomique ce jeudi, à suivre en priorité les prix PCE à 14h30. Il s'agit de la mesure de prédilection de la Fed dans son appréciation de l'inflation. A suivre également les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage aux Etats-Unis.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

La sortie de camisole technique a été confirmée le 09/07, venant donner davantage de sens à la prise d'appui sur la moyenne mobile à 20 jours (en bleu foncé); et l'indice vient de valider une phase de pullback (rejet graphique).

Désormais, un range (canal latéral) d'une amplitude de 400 points s'esquisse, entre 7 500 et 7 900 points. C'est cette résistance à 7 900 points qui est actuellement testée. Un test pour l'instant en forme d'échec. Un échec corroboré par la séance du lundi 28 juillet, matérialisée par une bougie au long corps rouge, quasiment sans ombre ni haute, ni basse.

Ce range est large (400 points), et constituera le théâtre de l'expression des oscillations des prochaines semaines.

PREVISION

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.

Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 7900.00 points.

Le conseil BFM Bourse

CAC 40
Négatif
Résistance(s) :
7900.00
Support(s) :
7810.00 / 7700.00 / 7605.00

Graphique en données horaires

CAC 40 : Etanche à la pression, J Powell reste droit dans ses bottes (©ProRealTime.com)

Graphique en données quotidiennes

CAC 40 : Etanche à la pression, J Powell reste droit dans ses bottes (©ProRealTime.com)
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