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Les marchés européens abordent la dernière séance de l’année dans un contexte de faible activité, dominé par la lecture des minutes de la Réserve fédérale américaine. Le compte rendu de la réunion de décembre met en évidence des divergences persistantes au sein du FOMC : si une majorité de membres reste ouverte à de nouvelles baisses de taux en 2026 en cas de normalisation de l’inflation, plusieurs responsables privilégient une phase d’attente afin d’évaluer l’impact cumulé du resserrement passé. Cette approche prudente limite les prises de risque à court terme, d’autant que les échanges sont écourtés sur les grandes places financières.

Dans ce cadre, le CAC 40 évolue sans impulsion marquée, après avoir signé une fin d’année solide. L’indice parisien s’inscrit néanmoins sur des niveaux élevés, proche de ses plus hauts annuels, à l’image de plusieurs indices européens ayant inscrit des records récents. La performance du CAC 40 en 2025 reste notable malgré un environnement politique domestique volatil, soutenue par le poids des valeurs financières et industrielles.

Sur le front microéconomique, plusieurs dossiers majeurs animent la cote parisienne. Airbus bénéficie d’un soutien fondamental avec l’annonce d’une commande de 60 appareils A320neo par Air China et une de ses filiales, pour une valeur estimée à 9,5 milliards de dollars au prix catalogue. Cette opération renforce la visibilité du groupe sur le segment des monocouloirs et confirme la dynamique commerciale du constructeur en Asie.

Le thème de l’intelligence artificielle continue également d’influencer indirectement certaines valeurs du CAC 40 via les anticipations sectorielles. Les discussions avancées autour d’une possible acquisition d’AI21 Labs par Nvidia rappellent l’intensité de la concurrence et la poursuite des investissements massifs dans l’écosystème IA, un facteur de soutien global pour les valeurs technologiques et industrielles exposées aux chaînes de valeur numériques.

Dans le compartiment de la santé, Novo Nordisk évolue plus prudemment après l’annonce d’ajustements de prix sur certains traitements, un élément qui pèse à court terme sur le secteur malgré des perspectives structurelles toujours favorables.

Au total, le CAC 40 termine l’année sur un biais de consolidation, porté par des fondamentaux solides mais freiné par des volumes réduits et l’attentisme lié à la politique monétaire américaine. Les investisseurs semblent privilégier une gestion défensive des positions, en attendant davantage de visibilité macroéconomique à l’orée de 2026.

À noter enfin que la séance sera écourtée sur Euronext, avec une clôture du CAC 40 prévue à 14h05 heure française, la seule publication macroéconomique attendue ce jour étant celle des inscriptions hebdomadaires au chômage aux États-Unis à 14h30.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

Techniquement, l’indice parisien a franchi hier la borne haute de son range de consolidation, soutenu par une bougie de bonne qualité. L’absence de volumes significatifs s’explique par un contexte saisonnier peu représentatif. L’essentiel est ailleurs : l’indice inscrit un plus haut depuis plus d’un mois, en séance comme en clôture, signalant une pression acheteuse latente. Les replis vers la zone de support des 8 136 points constituent des points d’appui techniques, avec un potentiel de rebond en direction des 8 260 points, prochain seuil de résistance.

PREVISION

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est positif sur l'indice CAC 40 à court terme.

Ce scénario haussier est valable tant que l’indice CAC 40 cote au dessus du support à 8136.00 points.

Graphique en données horaires

Graphique en données quotidiennes