(BFM Bourse) - Le deuxième fabricant mondial de câbles a relevé ses objectifs 2025 après avoir dévoilé des résultats semestriels supérieurs aux attentes, portés notamment par ses activités d'électrification qui ont enregistré une croissance organique dynamique.

Il y a peu, Goldman Sachs était passée à l'achat , sur Nexans.

La banque américaine avait justifié ce changement de braquet par les récentes prises de contrats dans la haute tension, qui ont à la fois amélioré les perspectives de croissance et de rentabilité du câblier.

Bien lui en a pris. Avec ses résultats semestriels publiés ce mercredi 30 juillet, Nexans a livré de quoi accréditer la thèse d'investissement de Goldman Sachs.

Le fabricant de câbles a fait état d'un "semestre remarquable" pour reprendre l'intitulé de la note publiée par Oddo BHF.

À la Bourse de Paris, le titre Nexans bondit de plus de 6% en fin de séance.

Des résultats supérieurs aux attentes

Sur l'ensemble du premier semestre 2025, l'entreprise a dégagé des revenus de 3,765 milliards d'euros (et de 4,696 milliards d'euros en intégrant les variations des prix du cuivre et de l'aluminium depuis 2020), en croissance de 4,9% en données organiques, c'est-à-dire hors effets de changes et de périmètre.

Sur le seul deuxième trimestre, la croissance organique a atteint 5,7%, ce qui marque une accélération séquentielle (d'un trimestre sur l'autre) après une hausse organique de 4,1% sur les trois premiers mois de l'année.

Son résultat brut d'exploitation (Ebitda) ajusté a atteint un record, pour s'établir à 441 millions d'euros à fin juin 2025, en hausse de 7% sur un an. La marge correspondante s'inscrit à 11,7% contre 11,6% en 2023.

Nexans a encore une fois bénéficié des performances de ses activités d'électrification, qui représentent près de 70% de ses revenus. Ces activités ont affiché une croissance organique de 7,8%.

Cette division a été portée par le dynamisme du segment "power-transmission", c'est-à-dire les câbles liés à la génération d'électricité. Ce segment a enregistré une croissance organique de 21,7% au premier semestre après une année complète d'exploitation de l'extension du site de Halden (Norvège), spécialisé dans les câbles sous-marins. L'Ebitda de ce segment a par ailleurs augmenté de près de 30% à 88 millions d'euros.

Nexans a également dégagé un bénéfice net multiplié par deux, à 374 millions d'euros à fin juin contre 176 millions d'euros un an plus tôt. Le flux de trésorerie libre normalisé a lui aussi fortement progressé sur un an pour atteindre 282 millions d'euros, contre 79 millions d'euros à fin juin 2024. Oddo BHF explique cette "excellente génération flux de trésorerie libre du fait de nombreux acomptes reçus par la société".

Le chiffre d'affaires ressort en ligne avec le consensus cité par Oddo BHF (3,764 milliards d'euros). Sur les autres lignes du compte de résultat, Nexans a atomisé les attentes logées pour l'Ebitda ajusté à 423 millions d'euros, quand le bénéfice net part du groupe était attendu à seulement 189 millions d'euros.

Des prévisions relevées malgré la cession de Lynxeo

À l'issue de ce premier semestre globalement supérieur aux attentes, Nexans a relevé ses perspectives pour l'ensemble de l'année en cours. Ce malgré la cession de Lynxeo, sa division de câbles industriels, au fonds de capital-investissement français Latour Capital , qui devrait se solder par 45 millions d'euros d'Ebitda en moins, selon les calculs d'Oddo BHF.

Pour 2025, la société a ainsi indiqué anticiper un Ebitda ajusté compris entre 810 millions d'euros et 860 millions d'euros (contre un consensus situé à 804 millions d'euros) et un flux de trésorerie libre situé entre 275 millions et 375 millions d'euros.

Jusqu'alors, Nexans prévoyait un Ebitda ajusté compris entre 770 millions d'euros et 850 millions d'euros (contre un consensus situé à 804 millions d'euros) et un flux de trésorerie libre situé entre 225 millions et 325 millions d'euros.

Pour sa part, Oddo BHF s'attend à ce que son estimation d'Ebitda de 820 millions d'euros s'avère conservatrice. Après ces résultats semestriels qu'il qualifie "d’excellente facture", le bureau d'études maintient son opinion à "surperformance" et son objectif de cours à 136 euros.