(BFM Bourse) - En baisse de 1,4% mercredi soir, la Bourse de Paris signe un nouveau recul en août. Les pertes ressortent ainsi à 5% sur un mois traditionnellement peu porteur sur les marchés actions. La place parisienne a de nouveau été affectée par les inquiétudes des investisseurs sur l'inflation et la volonté affichée des banques centrales d'augmenter leurs taux pour juguler la flambée des prix.
La Bourse de Paris achève ce mois d’août comme elle l'avait commencé : dans le rouge. Après une tentative de rebond dans les premiers échanges, le marché parisien clôture la séance du mois d’août au plus bas du jour (-1,37%) à 6.125,10 points, pliant sous les chiffres de l'inflation record dans la zone euro et des créations de postes décevantes dans le secteur privé aux Etats-Unis.
Le CAC 40 enchaîne donc une cinquième séance consécutive de baisse et a perdu 5% sur l’ensemble d’août, un mois traditionnellement peu porteur pour les marchés actions. L'excellente performance du mois de juillet a été effacée pour plus de la moitié avec la perte mensuelle affichée ce mercredi soir.
Le marché reste en effet crispé par les anticipations d’un durcissement des politiques monétaires des grandes banques centrales. L’inflation en zone pour le mois d’août publiée ce mercredi par Eurostat n’a fait qu’alimenter un peu plus la nervosité. Sur le huitième mois de l’année, l’inflation a atteint 9,1% dans l’union monétaire, après une hausse de 8,9% en juillet, alors que les économistes sondés par Reuters tablaient sur une progression de 9%.
Aux Etats-Unis, la trajectoire des prix à la consommation concentre également les inquiétudes des opérateurs et plaide pour un prochain tour de vis monétaire de la banque centrale américaine. Par ailleurs, le secteur privé a créé bien moins d'emplois qu'attendu en août avec 132.000 emplois nouvellement créés, selon la dernière enquête mensuelle ADP. C'est bien moins que les 315.000 postes espérés par les analystes. La statistique donne une indication sur l'état de santé du marché de l'emploi américain à deux jours de la publication des chiffres officiels pour le mois d'août.
Le pétrole broie du noir
Sur les autres marchés, l’euro reprend 0,5% face au dollar à 1,00071 dollar. Les contrats pétroliers subissent encore d’importants dégagements, toujours minés par les craintes de récession. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre perdait 2,27% à 97,11 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en octobre baissait quant à lui de 1,56%, à 90,91 dollars.
Les valeurs liées aux matières premières poursuivent leur repli. TotalEnergies baisse de 3,3% dans le sillage de la chute des cours de l’or noir, Eramet abandonne pour sa part 3,25%.
Du côté des autres valeurs, Renault gagne 1,6% après que l’agence Reuters a fait état d’avancées dans la constitution de ses deux pôles, l’un dédié aux technologies électriques et l’autre à l’hybride et au thermique.
BioMérieux lâche 5,6% malgré un rebond de ses ventes au deuxième trimestre et le relèvement de ses objectifs annuels.
Airbus a perdu un peu d'altitude (-2,7%) mercredi alors que Dominik Asam quittera en mars le groupe d’aéronautique et de défense pour rejoindre le géant allemand des logiciels professionnels SAP.
Parmi les plus modestes capitalisations, Manitou clôture en baisse (-3%) malgré l'annonce du rachat de la propriété intellectuelle de la société ATN Platforms, spécialisée dans la conception et l'assemblage de nacelles élévatrices.