(BFM Bourse) - L'indice parisien a connu une séance particulièrement volatile pour cette dernière journée boursière du mois d'avril. Le CAC 40 clôture en hausse de 0,5% non sans avoir évolué dans le rouge en réaction à une activité économique chancelante aux Etats-Unis en début d'année.
La Bourse de Paris en a vu de toutes les couleurs ce mercredi 30 avril, une journée assez chargée sur le plan statistique, avec également de nombreuses publications d'entreprises. Le CAC 40 termine cette dernière séance du mois d'avril en hausse de 0,5% pour se caler à proximité des 7.600 points, à 7.593,87 points, à la faveur d'un indicateur d'inflation rassurant aux États-Unis.
L'indice PCE, la jauge favorite d'inflation de la Réserve fédérale américaine, a montré un ralentissement de la hausse des prix en mars. Hors alimentation et énergie, l'indice a augmenté de moins de 0,1 % sur un mois, soit moins qu'attendu par les économistes.
Les dépenses de consommation des ménages ont, par ailleurs, augmenté de 0,7% en mars, contre une hausse de 0,4% attendue par le consensus et après 0,5% en mars.
Ces bonnes nouvelles sur le front de l'inflation et de la consommation des ménages américains ont permis de contrebalancer la douche froide sur l'activité économique aux États-Unis. Et de relancer le CAC 40 qui était dans le rouge après cette déception sur le PIB américain.
Sur les trois premiers mois de 2025, l'activité économique aux États-Unis s'est, contre toute attente, contractée. Le produit intérieur brut (PIB) de la première économie mondiale a reculé de 0,3% au premier trimestre en rythme annualisé, contre un consensus Reuters anticipant une hausse de 0,3% et après une hausse de 2,4% au quatrième trimestre 2024.
Les marchés ont aussi pris connaissance de créations d’emplois inférieures aux attentes pour le mois d'avril aux États-Unis. Selon le dernier rapport ADP, 62.000 emplois ont été créés dans le secteur privé en avril, soit moins que les 147.000 postes créés en avril. Les chiffres officiels de département américain du travail seront, eux, publiés vendredi.
Sur l'ensemble du mois d'avril, le CAC 40 limite son repli à 2,53% après avoir commencé le mois dans le dur avec l'onde de choc provoquée par Donald Trump et ses droits de douane "réciproques".
C'est donc avec un repli sur le mois d'avril que l'indice parisien reprendra ses échanges vendredi, la place parisienne étant fermée jeudi pour le 1er mai.
Une salve de résultats
Les investisseurs ont aussi dû digérer une vague de résultats d'entreprises. Sur le CAC 40, Société Générale finit en nette hausse de 3,7% non sans avoir fait le yo-yo sur la séance. Les investisseurs ont finalement pris consicence des comptes de la banque jugés "solides" par Bank of America. Crédit Agricole SA a cédé 4,4% après avoir livré des résultats qualifiés de "mitigés" par Royal Bank of Canada.
Totalenergies a rendu 2,3% après avoir livré des performances en ligne avec les attentes. Mais sa dette nette a grimpé au premier trimestre.
Stellantis termine finalement en repli de 1,9% alors que la société a suspendu ses objectifs 2025. Mais ses revenus du premier trimestre ont fait part de prix plus fort qu'attendu.
Sanofi s'est adjugé 1,8% après avoir annoncé la finalisation de la vente d'Opella, son activité de médicaments sans ordonnance, à CD&R, recevant ainsi 10 milliards d'euros.
Hors CAC 40, Viridien a bondi de 12,75%, après avoir confirmé son objectif de cash-flow pour 2025.
Vivendi a repris 4,5%, porté par bons résultats d'Universal Music Groupqui a enregistré une croissance solide sur les trois premiers mois de l'année.
Air France-KLM a gagné 2,6% après avoir publié des résultats supérieurs aux attentes au premier trimestre.
À contrario, Vusiongroup a lâché 9,9% plombé par la vente par son actionnaire hongkongais de titres sur le marché via un placement privé.
Sur les autres marchés, l'euro cède 0,35% à 1,1347 dollar. Le pétrole a accéléré à la baisse après les chiffres du PIB américain. Le contrat de juillet sur le Brent de mer du Nord abandonne 3,6% à 61,03 dollars tandis que celui de juin sur le WTI coté à New York lâche 3,6% à 58,23 dollars le baril.