(BFM Bourse) - La Bourse de Paris débute cette nouvelle semaine sur une note timide, faute de catalyseur pour donner une tendance ferme. Le CAC 40 clôture en modeste hausse de 0,1%, ce lundi soir, porté par les hausses des constructeurs automobiles, Air Liquide, ou encore Airbus.
Une séance pour pas grand chose. La Bourse de Paris a limité les prises d'initiatives, avec un CAC 40 qui clôture en petite hausse de 0,10% à 7.508,08 points lundi soir.
Les investisseurs ont pris acte de la publication des indices PMI, qui mesurent l'activité du secteur privé, du mois de septembre en zone euro. L'indice composite, qui réunit l'activité manufacturière et des services, est tombé à 48,9 contre 51 en août, manquant le consensus Reuters, logé à 50,5. Rappelons qu'un chiffre de 50 marque la frontière entre une contraction et une expansion de l'activité.
"La forte baisse de l'indice PMI composite de la zone euro suggère que l'économie ralentit fortement, que l'Allemagne est en récession et que l'impulsion donnée par les Jeux olympiques en France n'a été qu'un feu de paille", résume Capital Economics.
Le marché attendra surtout la parution vendredi de l'indice PCE, la jauge préférée de la Réserve fédérale américaine (Fed), pour mesurer l'inflation.
Les banques et le luxe à la peine
Du côté des valeurs, l'industrie a soutenu la tendance. Les constructeurs automobiles Stellantis et Renault ont pris respectivement 2,2% et 1,3%. Schneider Electric, Air Liquide et Airbus ont de leur côté gagné entre 1,6% et 1,8%.
Le CAC 40 a, a contrario, été freiné par le repli des banques. Crédit Agricole SA a abandonné 4,5%, BNP Paribas a reculé de 3,7% quand Société Générale a perdu 2,8%, minées par les craintes des investisseurs sur la conjoncture en zone euro et les interrogations autour de la future politique fiscale du nouveau gouvernement.
"Il n'y a pas de raison évidente qui explique le repli des banques, ce lundi. Peut-être est-ce un mélange d'interrogations sur la fiscalité des grandes entreprises et de questionnements sur la dette française?", juge un intermédiaire financier.
Le "spread", c'est-à-dire l'écart de rendement entre les titres de dette allemande et française à 10 ans, thermomètre du stress du marché sur la signature tricolore, a flirté avec les 80 points de base (0,8 point de pourcentage) durant la séance. A la clôture de Paris, il se stabilisait toutefois autour de 78 points de base.
Le luxe a aussi pesé sur la tendance. Si LVMH est finalement parvenu à gagner 0,5% à la clôture, Kering a encore cédé 1,5% alors que les deux valeurs ont été dégradées d'"acheter" à "neutre" par Bank of America.
Du côté des petites et moyennes capitalisations, Nicox a flambé de 48,8% après l'annonce d'un accord exclusif avec l'américain Glaukos incluant une option de licence pour un traitement expérimental contre les maladies de la rétine.
Sur les autres marchés, l'euro redonne 0,25% face au dollar à 1,1135 dollar. Le pétrole repart à la baisse. Le contrat de novembre sur le Brent de mer du Nord perd 0,9% à 73 dollars le baril tandis que celui de même échéance sur le WTI redonne 1,30% à 70,11 dollars le baril.