(BFM Bourse) - La Bourse de Paris perd encore du terrain ce mardi soir. Les investisseurs optent pour la prudence alors que les dernières statistiques publiées aux Etats-Unis ne plaident pas pour un abandon de la politique restrictive de la Fed.
Le CAC 40 poursuit sa baisse et s'éloigne peu à peu des 6.700 points. L’indice phare de la Bourse de Paris termine en repli de 0,14% à 6.687,79 points ce mardi, après avoir déjà perdu 0,7% lundi. A Wall Street, la tendance est lourde avec un Dow Jones qui cède 0,7%, le S&P perd 1,1% et le Nasdaq plie de 1,65%.
Les opérateurs ont été quelque peu échaudés par un article du Wall Street Journal, dont le journaliste Nick Timiraos est souvent bien informé.
Cet article "note que certains responsables de la Fed [Réserve fédérale américaine, NDLR] pourraient chercher à faire passer une nouvelle hausse des taux d'un demi-point en février parce qu'ils estiment qu'il y a un plus grand risque que l'inflation ne diminue pas suffisamment l'année prochaine", résume John Plassard, de Mirabaud.
"En l'absence de signes de ralentissement de l'embauche, ils pourraient craindre une reprise de l'inflation", ajoute-t-il. Cette hausse de 0,5 point des taux en février feraient suite à un relèvement de même ampleur la semaine prochaine. Ces informations ont provoqué une hausse des rendements obligataires, le taux sur le bon du Trésor américain à 10 ans passant de 3,525% jusqu’à un pic de 3,61%. Ce mardi, ils reculent un peu à 3,563%.
ADP en zones de turbulences, faux pli pour Quadient
Du côté des valeurs, la séance est marquée par plusieurs gros plongeons. Quadient a plongé de 17,9%. L’ex-Neopost a été contraint d’ajuster ses ambitions pour 2022 après avoir dégagé une croissance organique plus faible qu’attendu au troisième trimestre.
ADP de son côté a abandonné 12,6%. L’exploitant aéroportuaire et l’opérateur de l’aéroport d’Amsterdam, Royal Schiphol, ont débouclé leurs participations croisées. La société néerlandais a procédé à trois opérations de cession pour solder ses 8%, dont la dernière effectuée ce mardi, s’est faite au prix d’une décote de 10% par rapport au cours de clôture de l’action ADP de lundi. En sus, les investisseurs en profitent pour prendre leurs bénéfices sur la valeur qui a nettement surperformé ses comparables boursiers depuis le début de l’année.
Le marché semble par ailleurs fatigué du feuilleton du rachat annoncé – mais toujours pas conclu – d’OL Groupe par le milliardaire américain John Textor. Ne croyant plus à une transaction, les investisseurs vendent le titre, qui a perdu 12,2%. Le titre était suspendu depuis près d’un mois avant de rouvrir ce mardi…
Catana prend le large et termine en hausse de 6,7%, les investisseurs ayant salué les solides résultats annuels et les perspectives du chantier naval canétois.
Dans le même secteur, Beneteau a poursuivi son redressement boursier et termine en hausse de 6,9% après avoir déjà gagné 16,4% lundi à la suite du relèvement de ses objectifs pour plusieurs exercices.
Sur les autres marchés, l’euro prend 0,2% face au dollar à 1,0519 dollar. Le pétrole lui accélère à la baisse. Le Brent de la mer du Nord cède 2,8% à 80,36 dollars le baril, tandis que celui sur le WTI coté à New York plie de 2,6% à 74,92 dollars le baril.