(BFM Bourse) - La Bourse de Paris commence la semaine en baisse, les dernières statistiques récemment publiées outre-Atlantique compliquent la tâche de la Fed dans le pilotage de sa politique monétaire. Le CAC 40 cède 0,7% lundi soir après avoir gagné 0,4% la semaine dernière.
Le CAC 40 débute la semaine en baisse. L’indice phare de la Bourse de Paris cède 0,5%, de retour sous les 6.700 points à 6.696.96 points. Les investisseurs décortiquent encore les chiffres de l’emploi américain de novembre, publiés vendredi après-midi.
Ce lundi, les investisseurs ont pris connaissance d'une accélération du secteur des services aux Etats-Unis. L'indice général progresse de 2,1 points en novembre par rapport à octobre, pour s'établir à 56,5, selon ce baromètre mensuel. L'activité dans ce secteur reste donc en croissance, pour le 30e mois d'affilée. Cette robustesse de ce pan de l'économie américaine vient doucher les espoirs d'une Fed plus accommodante, après l'annonce vendredi, de créations de postes qui ont dépassé les projections des économistes.
A un peu plus de 260.000, les créations de postes ont nettement excédé les attentes des économistes, autour de 200.000, ce qui a amené les investisseurs à questionner l’impact de ces bons chiffres sur les futures hausses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed).
"Les chiffres économiques publiés vendredi aux États-Unis ont vraiment choqué le marché et ont rendu de nombreux investisseurs et traders confus quant à la prochaine politique monétaire de la Fed", souligne Naeem Aslam, analyste de marché chez AvaTrade.
Ces données pourraient "laisser présager que la Réserve fédérale américaine pourrait être plus vigilante que jamais face à une inflation toujours galopante", juge de son côté John Plassard de Mirabaud.
L'Opep+ opte pour le statu quo
Autre annonce importante à intégrer pour le marché: la décision dimanche des membres de l’Opep+, qui réunit les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés, de maintenir leurs objectifs de production. Ces pays ont ainsi confirmé une réduction de deux millions de barils par jour jusqu’à fin 2023 par rapport à août 2022.
Cette décision survient alors que les pays occidentaux ont décidé de mettre en place un plafonnement du prix du pétrole russe à 60 dollars le baril. Ce plafonnement, qui interdit de livrer le brut au-delà de ce seuil, coïncide avec l’entrée en vigueur ce lundi de l’embargo européen sur le pétrole russe acheminé par voie maritime. En Chine, plusieurs villes ont par ailleurs allégé les restrictions liées au Covid-19, notamment Pékin, Shanghai ou Wuhan.
Les cours de l’or noir optent désormais pour la baisse après avoir fortement progressé au milieu de ce flot d’informations. Le Brent de la mer du Nord pour livraison en février baisse de 0,7% à 85 dollars le baril, tandis que le WTI coté à New York pour livraison en janvier plie de 0,9% à 79,25 dollars.
Beneteau toutes voiles dehors
Du côté des valeurs, Beneteau termine en forte hausse de 16,4% après avoir mis à jour ses perspectives pour ses exercices 2022, 2023 et 2025.
Pierre & Vacances a bondi de 8,7%, le groupe profite encore de son excellente publication annuelle, marquée par un retour aux bénéfices après 10 années de pertes.
Valneva limite ses gains à 3,5% après avoir publié des données encourageantes pour son vaccin contre le chikungunya.
Plusieurs titres sont par ailleurs pénalisés par des abaissements de recommandations de la part des analystes. Plastic Omnium a cédé du terrain (4,2%) alors que JPMorgan est passé à "sous-pondérer" sur le titre tandis que Bouygues clôture en baisse de 2,9%, plombé par Bank of America qui a dégradé son conseil à "sous-performance".
A contrario, ALD (+7,8%) bénéficie d’une initiation de couverture à l’"achat" de la part de Stifel.
Du côté des petites et moyennes capitalisations, Lucibel a progressé de 7,9%. "Lucibel.le Paris", sa filiale spécialisée dans la cosmétique annonce la signature d'un partenariat commercial avec la société israélienne High Level Skin.
Sur le marché des changes, l’euro cède 0,3% à 1,0509 dollar.