(BFM Bourse) - La Bourse de Paris prolonge le rebond entamé en fin de semaine dernière avec un gain proche de 2% lundi soir. Le CAC 40 a accéléré ses gains à l'ouverture de Wall Street, les investisseurs espérant un ralentissement de l'inflation et donc de voir la Fed potentiellement plus accommodante dans sa future politique monétaire.
Le vert couleur de l'espoir. L'adage prévaut ce lundi pour l'ensemble des Bourses mondiales ouvertes dont Paris, qui termine en hausse de 1,95% de retour au-dessus des 6.300 points à 6.333,59 points.
Le vent d’optimisme qui a porté le marché vendredi a continué de souffler ce lundi. Il s'agit de la cinquième hausse consécutive pour le CAC 40 qui affiche ainsi une progression de 3,9% sur l'ensemble de ses cinq séances.
"Les opérateurs de marché espèrent le meilleur et se préparent à la dernière publication de l'inflation américaine qui sera publiée mardi", explique Naeem Aslam, analyste de marché chez AvaTrade. Les économistes sondés par Dow Jones Newswires anticipent un ralentissement de la hausse des prix outre-Atlantique à 8% en août après 8,5% en juillet toujours en rythme annuel et 9,1% en juin, un chiffre qui avait alors marqué un pic de 40 ans.
L'euro à un plus haut de trois semaines
Un deuxième mois consécutif de baisse de l'inflation américaine pourrait entretenir l'espoir d'une hausse des taux directeurs de la Réserve fédérale (Fed) américaine limitée à 0,50 point de pourcentage lors de sa réunion de politique monétaire de la semaine prochaine. Les paris restent à ce jours majoritaires (à 89%) sur une hausse des taux directeurs de 75 points de base (0,75 point de pourcentage).
En attendant ce grand rendez-vous de mardi après-midi, les indices américains s'offrent une hausse avec un Dow Jones qui s'adjuge 0,8%, et un Nasdaq qui prend près de 1% à la clôture des Bourses européennes.
Du côté de la Banque centrale européenne (BCE), le président de la Bundesbank, Joachim Nagel, qui est également membre du conseil des gouverneurs de la BCE, a indiqué dimanche s’attendre à de nouvelles hausse de taux "significatives" dans le cas où l’inflation en zone euro ne refluerait pas.
Ces commentaires, ainsi qu’un regain d’appétit pour le risque, soutiennent l’euro à un plus haut de trois semaines à 1,0130 dollar. Les cours du pétrole, eux, gagnent du terrain portés par les craintes sur l'offre en or noir avec la décision russe de ne plus livrer de pétrole aux pays qui plafonneraient les prix des hydrocarbures vendus par Moscou. Le contrat sur le Brent de mer du Nord pour livraison en novembre, prend 1% à 93,87 dollars tandis que le WTI pour livraison en octobre avance de 0,9% à 87,59 dollars.
Le supplice boursier d'Orpea se prolonge
Du côté des valeurs, le rallye bénéficie aux valeurs cycliques à l'image de Vallourec qui termine en hausse de 9,3%, Atos qui s'adjuge 5,8% ou Faurecia 4,6% ce lundi soir.
Mais la plus forte variation du SBF 120 reste Orpea qui a plongé de 21,5% après avoir annoncé que ses marges du deuxième semestre se replieront de nouveau après avoir déjà accusé une forte baisse sur les six premiers mois de 2022. Dans son sillage, Korian cède 3,25% à la clôture.
Du côté des petites capitalisations, la société spécialisée dans les ustensiles de cuisine Mastrad a chuté de 15,4% après la publication de ses revenus sur l’ensemble de son exercice 2021-2022.
Navya de son côté a repris 8,9%, porté par une nouvelle série de commandes de l'américain Beep qui a décidé d’acheter huit véhicules autonomes supplémentaires, augmentant à 22 la flotte totale de navettes Navya qu’il opère.
Nanobiotix (+7,2%), a obtenu un accord de principe auprès de la Banque européenne d’investissement pour reporter des échéances de paiement d’un montant total de 30,7 millions d’euros dans le cadre d’un prêt signé en 2018.
Delta Plus Group a gagné 2% avec le rachat du fabricant de bottes mexicain Drypro.