(BFM Bourse) - Cueillie à froid. Orientée à la hausse jusqu'à 14h30, la Bourse de Paris s'est soudainement retournée à la baisse après la publication des chiffres de l'inflation ressortis supérieurs aux attentes. Le CAC 40 clôture en repli de 1,4%, effaçant une partie des 4% engrangés sur les cinq dernières séances.
Des espoirs déçus. La Bourse de Paris n'arrivera pas à réaliser la passe de six, les chiffres de l'inflation aux Etats-Unis ont fait voler en éclats les espoirs d'une nouvelle clôture en territoire positif. Pourtant, la place parisienne était portée par les espoirs d'un net ralentissement de la hausse des prix aux Etats-Unis au mois d'août. Un scénario qui aurait été de nature à adoucir le tour de vis monétaire qu’est en train d’opérer la Réserve fédérale américaine.
En hausse de 0,5% à l'heure du déjeuner, le CAC 40 a effacé ses gains pour ensuite basculer dans le rouge après la déception suscitée par une inflation supérieure aux attentes au titre du mois écoulé. A 6245,69 points, le CAC 40 clôture sur une baisse de 1,39% ce mercredi soir et met un terme à cinq séances consécutives de hausse.
Selon le Bureau américain des statistiques et du travail, l’indice des prix à la consommation, baromètre le plus connu de l’inflation, a progressé de 8,3% sur un an en août. Une hausse certes inférieure à celle de juillet (+8,5% sur un an) mais nettement au-dessus des attentes des économistes qui tablaient sur un chiffre de 8%, selon un consensus compilé par Dow Jones Newswires. Du côté de l'inflation sous-jacente, qui ne prend pas en compte les éléments volatils de l'essence et de l'alimentation, celle-ci est également ressortie au-dessus des anticipations, à 6,3% sur un an là où les attentes étaient logées à 6,1%. La teneur des chiffres du jour laisse entrevoir une poursuite du cycle de hausse des taux engagé par la Fed pour endiguer une inflation toujours aussi persistante.
Du côté des devises, les réactions ont été plus que marquées avec un euro qui a chuté de 1% face au billet vert pour revenir à des niveaux proches de la parité à 1,0004 dollar, alors qu’il évoluait en hausse avant l’inflation américaine. La statistique du jour a également secoué le marché obligataire, notamment américain avec un rendement des emprunts d'Etats à 10 ans qui se tendait à 3,43%, contre 3,35% la veille. Le 2 ans américain qui est plus sensible aux prévisions sur l'action de la Fed sur ses taux, s'est envolé à 3,74% pour inscrire un sommet depuis novembre 2007.
Le coup de pompe des technos
En hausse de plus de 1% à l'heure du déjeuner, les contrats pétroliers se sont également retournés à la baisse, les craintes d'une récession dictent désormais la tendance sur le marché de l'or noir. Le contrat sur le Brent de mer du Nord pour livraison en novembre, perd 1,5% à 92,85 dollars tandis que le WTI pour livraison en octobre cède 1,2% à 87,06 dollars.
Les valeurs technologiques sensibles aux taux, ont été à la peine avec Atos qui a lâché 7,3% suivi de Dassault Systèmes (-4,3%) ou STMicroelectonics (-3,3%).
Schneider Electric a perdu 2,3% alors que Sky News a rapporté que l’industriel français pourrait débourser environ 4 milliards d’euros pour racheter les quelque 40% du capital d’Aveva qu’il ne détient pas encore.
Du côté des moyennes et petites capitalisations, Séché Environnement a terminé en hausse de 3,10% à la faveur de bons résultats semestriels couplés à un relèvement de ses objectifs annuels.
Le spécialiste du conseil en ingénierie Geci International (+9%) rafle un gros contrat au Brésil évalué entre 1,4 million et 2 millions d’euros sur deux ans.
TFF Group a gagné 1,7% après avoir affiché une très forte croissance sur les trois premiers mois de son exercice décalé 2022-2023.