(BFM Bourse) - L’indice parisien s’adjuge 0,5% à 6.363,84 points à la mi-séance mardi. Le marché évite une prise de risque trop importante avant les chiffres de l’inflation aux Etats-Unis. Mais la percée des forces ukrainiennes semble soutenir la confiance des investisseurs.
Le CAC 40 ne se départit pas de son optimisme à quelques heures de la publication d’une statistique cruciale, à savoir l’inflation aux Etats-Unis pour le mois d’août. L’indice parisien s’adjuge 0,48% à 6.363,84 points à la mi-séance, en selle pour une sixième hausse consécutive.
Les opérateurs de marché espèrent que l’indice des prix à la consommation aux Etats-Unis, qui sera publié à 14h30, traduira un nouveau ralentissement de l’inflation.
Selon un consensus compilé par Dow Jones Newswires, les économistes tablent sur une progression de 8% en août après 8,5% en juillet et 9,1% en juin.
Le ZEW se dégrade encore
Un deuxième ralentissement consécutif de l’inflation pourrait prolonger le rebond du marché, juge Craig Erlam d’OANDA. "Cela ne suffira peut-être pas à faire pencher la balance de la Réserve fédérale (Fed) en faveur d'une hausse plus modeste de 50 points de base des taux [directeurs, NDLR] la semaine prochaine, mais cela pourrait ralentir le rythme du resserrement par la suite", estime-t-il.
Alors que les marchés font montre d’optimisme depuis plusieurs séances, Craig Erlam estime que "la contre-offensive ukrainienne dans les territoires précédemment contrôlés par les Russes à l'est et au sud, notamment à Kharkiv, peut également contribuer à améliorer le sentiment" du marché. "La pression va s'intensifier sur le Kremlin et, bien que l'on ne puisse pas dire quelle sera sa réponse, il y a certainement plus d'espoir que la dynamique revienne en faveur de l'Ukraine", ajoute-t-il.
Dans la nuit de lundi à mardi, le secrétaire d'Etat américain, Anthony Blinken a estimé qu'il était "trop tôt" pour anticiper le résultat de la contre-offensive de l'armée ukrainienne dans le nord-est de l'Ukraine face aux forces russes.
Par ailleurs, les opérateurs de marché ont pris connaissance de la publication de l’indice ZEW de septembre, qui mesure les attentes des investisseurs allemands sur la conjoncture. Cet indice, qui correspond au solde entre les opinions négatives et positives, s’est établi à 61,9 en recul de 6,6 par rapport au mois précédent. "La baisse plus importante que prévu de l'indicateur de confiance ZEW en septembre démontre un peu plus que l'économie allemande se contracte déjà", relève Capital Economics.
L'euro encore en hausse
Sur les autres marchés, l’euro poursuit sa remontée face au dollar, gagnant 0,4% à 1,0161 dollar. Les contrats pétroliers eux aussi continuent de se redresser. Le contrat sur le Brent de mer du Nord pour livraison en novembre, prend 1% à 94,95 dollars tandis que le WTI pour livraison en octobre avance de 1,2% à 88,79 dollars.
Du côté des valeurs, les cycliques font encore du yo-yo d’une séance à l’autre. Alstom prend ainsi une respiration (-2,6%) après avoir gagné plus de 7% sur les séances de vendredi et lundi.
Séché Environnement s’adjuge 4,5% à la faveur de bons résultats semestriels couplés à un relèvement de ses objectifs annuels.
Schneider Electric de son côté évolue peu alors que Sky News a rapporté que l’industriel français pourrait débourser environ 4 milliards d’euros pour racheter les quelque 40% du capital d’Aveva qu’il ne détient pas encore.