(BFM Bourse) - L'indice parisien a abandonné 0,92% ce jeudi alors que les investisseurs ont été occupés à décortiquer les statistiques américaines du jour. La nomination de Michel Barnier à Matignon n'a pas eu de véritable impact sur le marché.
La Bourse de Paris a reculé pour la troisième séance consécutive ce jeudi. Le CAC 40 a abandonné 0,92% à 7.431,96 points, terminant sous les 7.500 points.
Les investisseurs ont passé la deuxième partie de séance à décortiquer les indicateurs américains du jour, notamment ceux sur le marché du travail. Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont diminué la semaine dernière, à 227.000 unités, tandis que l'enquête mensuelle du cabinet ADP a montré que l'économie américaine avait créé moins d'emplois que prévu en août, à 99.000 postes. Cette enquête ne constitue toutefois qu'un prélude imparfait aux chiffres officiels, qui seront dévoilés vendredi, et qui sont beaucoup plus suivis.
L'enquête ISM des services pour le mois d'août a été légèrement meilleure qu'attendu, avec un indice à 51,5, contre 51 attendus par les économistes sondés par les économistes du Wall Street Journal.
"En bref, le rapport ISM sur les services ne présente rien susceptible d'influencer la décision de la Fed (…) d'une réduction (de ses taux, NDLR) de 25 ou 50 points de base (0,25 point à 0,50 point de pourcentage), qui reste tributaire du rapport sur l'emploi du mois d'août, qui sera publié demain", juge Capital Economics.
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Le luxe tire vers le bas le marché
Le marché a également intégré la nomination du nouveau Premier ministre français, l'ex-commissaire européen Michel Barnier. L'annonce n'a pas vraiment eu de réel impact sur le marché. Le CAC 40 a très légèrement réduit ses pertes au moment de sa nomination et l'écart de rendement entre les dettes françaises et allemandes, mesure du stress des marchés, a à peine bougé. Frédéric Rozier, gérant chez Mirabaud AM juge toutefois que cette nomination constitue un élément positif pour le marché, avec notamment le "penchant pro-européen" de Michel Barnier.
Le CAC 40 a surtout été pénalisé par le décrochage des valeurs du luxe, LVMH ayant perdu 3,6% et Hermès 6,4%.
"Pour le moment, la marée est clairement contre ce secteur, et les nouvelles vendant de Chine ne sont pas bonnes. Chaque jour une nouvelle action souffre particulièrement et aujourd'hui c'est Hermès qui avait jusque-là bien résisté", explique un analyste du secteur.
En dehors du luxe, Air Liquide a perdu 3,1%, lesté par un abaissement de recommandation de la part de Morgan Stanley qui est passé de "pondération en ligne" à "sous-pondérer".
A contrario, Edenred a progressé de 1,7% aidé par Morgan Stanley qui est passé de "pondération en ligne" à "surpondérer" sur le titre.
Les banques ont signé de bonnes performances, BNP Paribas prenant 2,7% et Société Générale 2,4%.
Hors CAC 40, GL Events et Biomérieux se sont respectivement adjugés 11,8% et 4,2% après avoir publié leurs résultats du premier semestre.
Sur les autres marchés, l'euro est stable face au dollar à 1,1084 dollar. Le pétrole grimpe. Selon Bloomberg, les membres de l'Opep+, qui réunit les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés, réfléchiraient à mettre en pause les hausses de production au vu de la fébrilité actuelle du marché.
Le contrat de novembre sur le Brent de mer du Nord s'adjuge 1,3% à 73,64 dollars le baril, tandis que celui d'octobre sur le WTI coté à New York gagne 1,1% à 69,98 dollars le baril.