(BFM Bourse) - La Bourse de Paris affiche un recul de 0,6% vers 12h mercredi, plombé par des indicateurs PMI décevants alors que Dassault Systèmes et PSA ont dévoilé des résultats convaincants. Les replis des poids lourds de la cote que sont LVMH et Total font reculer le baromètre de la cote parisienne.
La Bourse de Pairs a ouvert à l'équilibre, mercredi, avant de céder progressivement du terrain au cours de la matinée pour afficher un repli de 0,58% à 5.585 points peu après 12h, dans un volume d'échanges toujours restreint de 670 millions d'euros. Dans un marché focalisé sur les résultats d'entreprises avant la réunion de la BCE jeudi, le CAC 40 s'éloigne ainsi de ses plus haut annuels atteint mardi en séance. Comme l'explique Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Bank, dans sa note matinale, "la baisse des taux n'est plus le sujet principal" car l'attention des opérateurs s'est reporté sur les publications trimestrielles des entreprises. "Un discours très accommodant (de la BCE) demain pourrait être le relais suffisant aux bons résultats -qui restent cependant à confirmer- afin de soutenir des marchés qui ne montrent pour le moment pas de signes inquiétants d'essoufflement", a-t-il ajouté.
Après une ouverture proche de l'équilibre, la Bourse de Paris s'est retournée à la baisse en réaction aux premiers résultats de l'enquête mensuelle d'IHS Markit auprès des directeurs d'achats en Allemagne. Ses indices PMI "flash" ont montré une récession du secteur manufacturier en juillet. Publiée une demi-heure plus tard, l'enquête pour la zone euro a également révélé une contraction du secteur manufacturier et les indicateurs d'anticipation laissent présager une nouvelle détérioration en août. L'indice PMI composite, considéré comme un baromètre fiable de la croissance en zone euro, a ainsi reculé à 51,5 en version "flash" contre 52,2 en juin, se rapprochant ainsi de la barre de 50 qui sépare croissance et contraction. Les économistes interrogés par Reuters l'attendaient en moyenne à 52,1. "C'est un tableau assez sombre", commente Chris Williamson, chef économiste chez IHS Markit.
Outre-Manche, Boris Johnson est sans surprise devenu le chef du parti conservateur. Il sera reçu mercredi après-midi par la Reine Élisabeth II et sera officiellement nommé Premier ministre britannique.
Enfin, les experts de Mirabaud Securites relèvent dans leur note matinale que "les groupes américains de la technologie sont sous pression ce matin après que le gouvernement américain a officiellement lancé une vaste enquête sur les géants technologiques américains, réseaux sociaux, moteurs de recherche comme sites de commerce (Google, Facebook et Amazon publient leurs résultats trimestriels demain et vendredi, ndlr) soupçonnés d'avoir recours à des pratiques anticoncurrentielles".
Total et LVMH plombent le CAC
Si l'indice vedette du marché parisien lâche du lest mercredi à la mi-journée, il le doit principalement aux replis des poids lourds de la cote que sont Total et LVMH -dont les pondérations combinées contribuent à environ 18,5% de la valorisation du CAC 40- qui cèdent respectivement 1,2% (Total) et 1,1% (LVMH) peu avant 12h30.
De l'autre côté du palmarès, de nettes progressions sont à mettre à l'actif des groupes qui ont publié, à l'image de Peugeot (+2,2%) qui a enregistré une rentabilité record lors du premier semestre 2019, dans un contexte de marché pourtant dégradé. En très forte croissance, l'éditeur de logiciels Dassault Systèmes enregistre la meilleure performance de la matinée sur l'indice phare avec un bond de 3,1%. Le groupe a notamment relevé son objectif annuel de bénéfice par action. TechnipFMC brille également en Bourse (+2,8%) après l'annonce d'un contrat gazier colossal remporté par le groupe parapétrolier en Russie. Celui-ci porte sur l'ingénierie, la fourniture des équipements et la construction auprès de Novatek et de ses partenaires pour le projet Arctic LNG 2 situé dans la péninsule de Gydan en Sibérie, pour un montant total de quelque 7,6 milliard de dollars (6,72 milliards d'euros).
Sur le reste de la cote, le spécialiste tricolore des services de paiement Ingenico décolle (+6,3%) dans le sillage de ses résultats trimestriels tirés par un sursaut de l'activité "terminaux" du groupe. Également à souligner, la flambée du titre Nexity (+11%, meilleure performance du SRD), porté par un relèvement de ses prévisions de chiffre d'affaires et d'Ebitda pour 2019. Le groupe profite également d'un relèvement de sa recommandation à "acheter" contre "conserver" auparavant par Société Générale.
Du côté de l'or noir, les cours des barils de pétrole brut repartent à la baisse mercredi matin, celui de Brent européen cédant 0,62% à 63,81 dollars vers 12h35 quand celui de WTI américain lâche 0,58% à 56,86 dollars. Enfin, l'euro a atteint mercredi un nouveau plus bas (à 1,1127 dollar vers 9h30) en huit semaines face au dollar, après celui de la veille, pénalisé par des indicateurs décevants à une journée de la réunion de la Banque centrale européenne (BCE). À 12h40, la monnaie unique n'abandonne plus que 0,05% à 1,1147 dollar.