(BFM Bourse) - Le fabricant de processeurs graphiques a réussi son rendez-vous avec le marché, revitalisant l'appétit pour le risque.
Nvidia semblait avoir tout le poids du monde boursier sur ses épaules, tant les Cassandre prédisaient le pire si le groupe décevait avec ses résultats semestriels.
L'entreprise fondée et dirigée par Jensen Huang a fait honneur à sa réputation et le marché repart de l'avant. Le CAC 40 s'inscrit dans cette tendance générale et gagne 0,7% à 8.005,21 points à la mi-séance de ce jeudi 20 novembre.
Wall Street s'apprête à pousser un "ouf" de soulagement. Le contrat à terme sur le S&P 500 prend 1,1% et celui sur le Nasdaq 100 prend 1,5%.
Le marché avait fait preuve de nervosité en amont de la publication de Nvidia, les craintes de bulles autour de l'IA à Wall Street étant fortes.
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"Il ne s'agit pas d'une bulle prête à éclater"
Selon une enquête mensuelle de Bank of America dont la dernière mouture a été publiée mardi, 45% des gérants de fonds sondés ont jugé en novembre qu'une bulle de l'IA constituait le plus grand risque pour Wall Street, contre 33% en octobre et un peu plus de 10% en septembre.
Mais Nvidia n'a pas déçu, calmant (pour l'heure) ces inquiétudes. Le groupe a livré des résultats et des prévisions supérieures aux attentes et son directeur général, Jensen Huang, a lui-même affirmé qu'il ne percevait pas de bulle dans le secteur. Dans les échanges de préouverture, Nvidia prend 4,8%.
"Pour quiconque tente de comprendre si la tendance IA a encore de l’avenir, les chiffres de Nvidia apportent une réponse limpide: il ne s’agit pas d’une bulle prête à éclater. À vrai dire, j’ai le sentiment que nous ne sommes encore qu’au début d’un cycle technologique appelé à transformer des pans entiers de l’économie", juge Farhan Badami, analyste de marché pour Etoro.
"On peut dire sans se tromper que les résultats de Nvidia ont complètement changé l'humeur du marché et repoussé d'un jour les craintes d'une bulle spéculative", conclut Deutsche Bank. Sur le CAC 40, Legrand (+2,84%) et Schneider Electric (+1,2%), deux groupes très exposés aux data centers et donc par dérivation à l'IA, sont bien orientés.
La plus forte hausse de l'indice est toutefois signée BNP Paribas (+5,3%) qui a tout simplement donné au marché ce qu'il attendait, en relevant sa cible de ratio de solvabilité et en annonçant un programme de rachats d'actions.
Hors CAC 40, Elior prend 11,7% après avoir publié ses résultats pour l'ensemble de son exercice 2024-2025. Soitec entretient sa (mauvaise) réputation boursière, chutant de 29% en raison de prévisions décevantes pour le trimestre en cours.
Valeo chute de 7% après avoir livré des objectifs de moyen terme qualifiés de "réalistes mais qui risquent d'être décevants" par Jefferies, dans une note publiée avant l'ouverture.
Sur les autres marchés, l'euro recule de 0,2% face au dollar à 1,1515 dollar. Le pétrole est en hausse. Le contrat sur le Brent de mer du Nord prend 1% à 64,11 dollars le baril tandis que celui sur le WTI coté à New York gagne 1% à 60,02 dollars le baril.
Précisons, par ailleurs, que le rapport sur l'emploi américain pour le mois de septembre sera publié à 14h30. Ce rapport n'avait pu être communiqué en octobre en raison du "shutdown".