(BFM Bourse) - L'indice parisien accuse le coup jeudi alors que de nombreux groupes ont été sanctionnés après la publication de leurs résultats. La bonne surprise sur la croissance américaine et sur un indicateur d'inflation n'a pas beaucoup pesé dans la balance.
Jeudi difficile pour la Bourse de Paris, la place parisienne a été lestée par une véritable marée rouge de publications mal reçues au titre du premier semestre.
Plusieurs pensionnaires du CAC 40 ont complètement raté leur rendez-vous comme STMicroelectronics, Renault, Stellantis Kering ou Carrefour pour ne citer qu'eux. L'indice parisien a logiquement été emporté par la morosité ambiante, et cède 1,15% ce jeudi soir, à 7.427,02 points, après avoir perdu plus 2,3% à 7.341,25 points au plus bas du jour.
Une correction technique
Le CAC 40 limite un peu la casse, grâce Wall Street qui tente de rebondir au lendemain d'une séance cauchemardesque. Mercredi, le S&P 500 avait essuyé des pertes de 2,31%, sa plus forte baisse depuis décembre 2022, quand le Nasdaq avait abandonné 3,6%.
Les dernières données macroéconomiques viennent apporter un peu de baume au cœur à des investisseurs inquiets sur les résultats d’entreprises et l'état de santé de la première économie mondiale. La croissance américaine a en effet été plus forte que prévu au deuxième trimestre. Selon une première estimation du département du Commerce, le PIB des États-Unis a augmenté de 2,8%, en rythme annualisé au deuxième trimestre, ce qui est supérieur au consensus (+1,6%).
Du côté de l'indice des prix PCE, il s'est établi à 2,9% au deuxième trimestre contre un consensus logé à 2,7%, et après 3,7% au premier trimestre. De bon augure avant la publication vendredi de ce même indicateur d'inflation, mais uniquement pour le mois de juin, qui est très suivi par la Réserve fédérale américaine.
Pour autant, le bilan n'est pas fameux pour le CAC 40 qui perd plus de 10% (10,1% précisément) depuis son plus haut historique atteint le 10 mai, à 8 259,19 points. Il est entré en phase de "correction technique", et retombe donc à ses niveaux les plus bas depuis la fin du mois de janvier.
STMicroelectronics et l'automobile en forte baisse
Plus forte baisse de l'indice CAC 40, STMicroelectronics a plongé de 13,7% après avoir abaissé une nouvelle fois sa cible de revenus pour l'exercice 2024 en raison d'un marché de l'automobile déprimé.
L'automobile est d'ailleurs aux premières loges des plus fortes baisses de l'indice vedette de la Bourse de Paris. Stellantis a perdu 8,7% après avoir publié des résultats en chute libre sur les six premiers mois de l'année. Renault a lâché 7,5%, pénalisé par l'abaissement des perspectives de Nissan et le fait qu'il n'a pas rehaussé ses propres objectifs.
Kering a aussi dévissé de 7,5%, alors que le groupe a prévenu que sa rentabilité plongerait encore au second semestre.
Vivendi a rendu 6,1%, lesté par les résultats décevants d'Universal Music Group, dont il détient encore 10% du capital. La maison de disques s'est effondré de plus de 21% à la Bourse d'Amsterdam.
Carrefour a perdu 4,8%, les investisseurs ont peu apprécié la faiblesse de la rentabilité du distributeur en Europe au premier semestre.
Totalenergies a limité son repli à 0,8%, la major pétrolière ayant, elle aussi, dévoilé des comptes trimestriels sous les attentes.
Parmi les rares valeurs en hausse, on retrouve Sanofi (+4,2%), derrière Michelin (+4,85%) . Le laboratoire pharmaceutique a rassuré le marché après avoir relevé sa prévision de bénéfice pour l'ensemble de l'année 2024.
Sur les autres marchés, l'euro gagne 0,2% face au dollar à 1,0860 dollar. Le pétrole reprend quelques couleurs. Le contrat de septembre sur le Brent de mer du Nord grappille 0,2% à 81,86 dollars le baril tandis que celui de même échéance sur le WTI coté à New York reprend 0,6% à 78,06 dollars le baril.