(BFM Bourse) - Comme à chaque forte baisse du marché cette année, les investisseurs ont aussitôt mis de côté les inquiétudes de la veille sur la pandémie et la reprise économique, le baromètre du marché reprenant plus de 2% ce vendredi pour boucler une semaine mal entamée sur un repli très limité.
En nette hausse à la mi-journée, l'indice phare de la Bourse de Paris a amplifié ses gains après l'ouverture positive de Wall Street pour finir la dernière séance de la semaine sur une hausse de 2,07% à 6.529,46 points. Au lendemain de sa plus mauvaise performance journalière (-2,01%) depuis le 20 avril, le CAC 40 a donc fait mieux que se reprendre, enregistrant sa plus forte hausse depuis la séance du 8 mars dernier. L'accès de faiblesse subi hier n'était donc visiblement que transitoire - pour reprendre un terme à la vogue.
"Les lois de la physique boursière sont de retour, ce qui est descendu devant remonter", philosophe Patrick O'Hare de Briefing.com. Difficile, il est vrai, d'expliquer ce rebond si prononcé alors que les craintes de la veille concernant la propagation du variant Delta et le rythme de la reprise économique ne se sont en rien dissipées. Il permet néanmoins au CAC 40 de limiter son recul hebdomadaire à -0,36%. De leur coté, les indices new-yorkais ont également ouvert en forte hausse (+0,8% pour le Nasdaq, +1;2% pour le Dow et +1% pour le S&P, à un nouveau sommet historique, vers 18h10).
De même que les actions, les obligations d'Etat connaissent un brusque retournement ce vendredi. Alors qu'elles avaient fortement attiré des investisseurs dont l'aversion pour le risque s'était soudainement réveillée jeudi, faisant de facto baisser les rendements des taux d'emprunts d'Etat, ces derniers repartent sensiblement à la hausse (le taux à 10 ans américain reprenant près de 60 points de base à 1,34%).
Ce mouvement de taux profite aux valeurs bancaires, Société Générale reprenant notamment 3,6% (+2,5% pour Crédit Agricole et +2,4% pour BNP Paribas). Comme la purge de jeudi, le rebond de ce vendredi était néanmoins généralisé, les 40 valeurs de l'indice phare terminant la séance dans le vert. Les compartiments du luxe (+3,6% pour LVMH, +2,6% pour Hermès), et aéronautique (+3,4% pour Airbus, +2,3% pour Safran) et automobile (+3% pour Michelin, +2,7% pour Stellantis, +2,3% pour Renault).
Le reste de la cote est à l'image de l'indice phare, les valeurs délaissées jeudi étant les plus recherchées ce vendredi. Fnac Darty a ainsi rebondi de 4,6%, quand Solutions 30 a repris 3,4% malgré un rappel à l'ordre du président de l'AMF.
Première acquisition de Kering depuis 2014
Parmi les rares actualités du jour, le groupe de chimie verte Metex a annoncé avoir mené à bien une augmentation de capital avec le soutien de Bprifrance, ce qui lui permet in fine de contrôler en totalité ses deux usines d'Amiens et Saint-Avold. Le titre a repris 3,2%.
Kering a avancé de 2,6% après avoir fait part de sa première acquisition depuis 2014, celle du lunetier de luxe danois Lindberg.
Sur le marché pétrolier, les cours du brut poursuivaient leur rebond entamé jeudi après-midi sur fond de baisse des stocks américains, malgré les inquiétudes qui demeurent après l'échec des négociations entre les pays producteurs. Le baril de Brent s'échangeait ainsi à 75,5 dollars (+1,9%) vers 18h10, et celui de WTI avançait encore plus (+2,1% à 74,5 dollars). Au rayon des changes, la monnaie unique affirmait son rebond entrepris la veille face au billet vert et reprenait 0,14% supplémentaires à 1,1862 dollar.