(BFM Bourse) - À quelques séances de la clôture de l'exercice, la Bourse de Paris ne bouge pratiquement plus : l'indice phare évolue pile à l'équilibre jeudi à la mi-séance, dans un volume réduit.
Et si on arrêtait les compteurs de 2019 dès aujourd'hui ? Le CAC 40 afficherait plus de 25% de gains, soit sa meilleure performance depuis... 1999. Une perspective qui semble satisfaire la plupart des intervenants, puisque le marché parisien n'évolue quasiment plus en cette mi-séance jeudi, le CAC 40 restant inchangé à 5.959,41 points vers 12h10 dans un volume d'échanges limité à 630 millions d'euros.
Si le principal baromètre de la Bourse de Paris avait encore trouvé lundi le dynamisme suffisant pour accélérer de plus de 1,2% (et renouer brièvement avec le seuil de 6000 points), l'apathie semble s'être emparée du marché au cours des deux dernières séances, closes sur de minimes variations. La séance de ce jeudi se joue sur la même tonalité, faute d'actualité marquante et alors que les intervenants se préparent aux fêtes de fin d'année.
Outre-Atlantique, les marchés n'ont guère été émus par l'entrée en procédure de destitution du Président Trump, les principaux indices finissant en ordre dispersé non loin de l'équilibre. La Chambre des représentants a voté sur la mise en accusation de Donald Trump, ce qui ne fait que conforter sa popularité dans les sondages. Après cette première étape, la balle est en théorie dans le camp du Sénat, qui doit trancher. Mais la majorité républicaine importante dans la Chambre haute permet d'exclure, sauf coup de théâtre hautement improbable, un vote pour une destitution effective. De plus, la présidente du groupe Démocrate à la Chambre menace pour l'instant de ne pas transmettre au Sénat les articles d'impeachment nécessaires au procès, faute de garanties sur l'impartialité des sénateurs (le chef de la majorité républicaine au Sénat, McConnell, dont l'épouse est actuellement ministre de Trump, a par exemple déjà refusé de convoquer le témoignage de collaborateurs du président).
Derrière le calme qui règne sur l'essentiel de la cote parisienne, quelques variations plus marquées sont tout de même à signaler en particulier sur le compartiment de biotechs, grâce une fois n'est pas coutume à des données cliniques positives. Inventiva bondit ainsi de 15% après la réussite d'une étude sur son composé odiparcil dans la mucopolysaccharidose, une maladie génétique rare difficilement traitée aujourd'hui. Et Nicox prend près de 6% grâce à un essai également réussi dans une affection infiniment moins grave, mais très courante, la blépharite (une inflammation de la paupière). Dans la foulée Abivax, qui n'a pas de données immédiates mais dont le ABX464 suscite un certain intérêt, prend 6,3%.
En dehors des jeunes pousses de la santé, Akka Technologies tire profit (+4,6%) de l'annonce de son projet de rachat du norvégien Data Respons.
En baisse, la société d'imagerie médicale Guerbet abandonne 13% après avoir annoncé le remplacement inattendu de son directeur général par l'actuel directeur commercial, le franco-américain David Hale, en même temps qu'une révision à la baisse de ses objectifs de marge pour 2020.
Du côté des devises, l'euro remonte de 0,16% à 1,1132 dollar, tandis que les cours pétroliers se contentent d'une progression modeste. Le Brent européen prend 0,08% à 66,22 dollars et le WTI américain 0,11% à 61 dollars.