(BFM Bourse) - En l'absence d'actualité macroéconomique et à quelques jours des fêtes de fin d'année, le CAC 40 boucle la séance de mercredi en légère baisse (-0,15%), les investisseurs semblant déjà focalisés sur 2020.

La trêve des confiseurs -l'accalmie traditionnelle de fin d'année sur les marchés boursiers- affecte déjà la Bourse de Paris mercredi, le baromètre du marché parisien n'ayant pas fluctué de plus de 24 points tout au long de la séance pour finalement la boucler sur un léger recul de 0,15% à 5.959,60 points, au lendemain d'un repli de 0,39%. Les grandes échéances du mois de décembre (Fed, BCE, élections législatives britanniques) étant derrière elle, la Bourse de Paris est gagnée par une certaine torpeur, malgré un volume d'échanges moyen de 3,7 milliards d'euros.

À moins d’une semaine de Noël "le manque d’informations concernant la signature de la phase 1 commerciale entre Washington et Pékin ou encore concernant le Brexit alimentent le calme de ce début de séance" relevaient les experts de Mirabaud Securities dans leur note matinale.

En l'absence d'actualité sur le front commercial, les investisseurs ont reporté leur attention sur des indicateurs macroéconomiques. Avec une bonne nouvelle en provenance d'outre-Rhin où, sur fond d'optimisme du secteur manufacturier et des services, le moral des entrepreneurs allemands a progressé en décembre davantage qu'attendu par les analystes, selon le baromètre publié mercredi. Basé sur un sondage mensuel effectué auprès de 9.000 entreprises allemandes, cet indicateur -qui donne un avant-goût de l'activité économique- est ressorti à 96,3 points contre 95,1 en novembre, quand les analystes tablaient sur une hausse plus modérée, à 95,4 points. En France, la croissance devrait ralentir à 0,2% au premier trimestre 2020 puis retrouver son rythme de croisière de 0,3% au deuxième, selon l'Insee.

Vote historique au Congrès américain

Cette procédure n'a pas empêché la Bourse de New York d'ouvrir en légère hausse mercredi, poursuivant ainsi sa course aux records dans un marché rassuré par la conclusion d'un accord commercial entre Washington et Pékin et la bonne tenue de l'économie américaine. À 18h00, le Dow grappillait 0,04%, le S&P 0,07 et le Nasdaq 0,21%.

Le mariage avec Fiat porte PSA

Dans l'autre sens, le groupe biopharmaceutique Ipsen a été pénalisé (-5,8%) par la démission de son directeur général David Meek. Aux incertitudes qui s'accumulent sur les potentiels relais de croissance du laboratoire viennent donc s'ajouter l'incertitude sur la gouvernance du groupe...

L'équipementier aéronautique Figeac Aéro a flanché de 8,2% en clôture et touche un plancher historique, le marché sanctionnant les comptes semestriels du groupe faisant notamment ressortir un net recul de sa rentabilité, malgré une activité en forte croissance.

Plastivaloire -spécialisé dans la conception, la production et la commercialisation de pièces plastiques par procédé d'injection à destination des produits de grande consommation- a abandonné 9% après avoir dévoilé des perspectives prudentes pour l'exercice en cours.

Enfin, la biotech bourguignonne Oncodesign a annoncé qu'elle allait entamer le développement de son premier projet de médicament en propre, dans le domaine des maladies auto-immunes. Le marché salue cette nouvelle étape étant donné le potentiel du candidat-médicament considéré comme un possible blockbuster -ventes annuelles supérieures au milliard de dollars- s'il parvient au terme des essais et le titre s'est envolé de 21,5%.

Sur le marché pétrolier, les cours des barils de brut étaient stables mercredi en fin d'après-midi, le Brent s'échangeant à 66,16 dollars (+0,09%), quand celui de WTI se traitait contre 60,88 dollars (+0,02%). Après s'être nettement apprécié au cours des dernières semaines, la monnaie unique refluait sensiblement face au billet vert mercredi, lâchant 0,36% à 1,1115 dollar vers 18h10.