(BFM Bourse) - Bien aidé par une salve de résultats meilleurs qu'escompté, le CAC 40 met un terme à sa série de cinq séances consécutives de baisse avec un rebond de 0,6% en clôture - les opérateurs restant néanmoins prudents avant les conclusions de la réunion de la Fed et un déluge de publications attendus jeudi et vendredi.
Meilleurs (ou moins mauvais, c'est selon) qu'attendus, les résultats trimestriels dévoilés ce jour offrent un rebond bienvenu au baromètre du marché parisien qui restait sur une séquence inédite depuis la mi-mars de cinq séances consécutives bouclées dans le rouge. Malgré un léger coup de mou en fin de séance, le CAC parvient à préserver une avance de 0,60% à 4.958,74 points.
Les volumes d'échanges demeurent cependant limités à 2,87 milliards d'euros, les investisseurs restant sur la retenue alors que le rythme de publications -notamment outre-Atlantique- va encore s'intensifier sur les deux derniers jours de la semaine. Les quatre GAFA étant notamment attendus en tir groupé jeudi après la clôture, et avant la coupure estivale pour la plupart des équipes financières.
Wall Street grimpe dans l'attente de la Fed et des géants de la tech
Après une brève hésitation à l'ouverture des échanges, la Bourse de New York avance mercredi matin, attendant la fin de la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale et le début d'une audition parlementaire des patrons d'Alphabet (maison mère de Google), Amazon, Facebook et Apple. L'audition porte officiellement sur les pratiques concurrentielles de ces entreprises, mais les parlementaires de la commission judiciaire de la Chambre des représentants pourraient interroger les dirigeants sur d'autres sujets, notamment la régulation des contenus en ligne. Peu avant 18h, le Dow grappille 0,3%, le S&P 0,8% et le Nasdaq 1,2%.À noter que si les opérateurs américains scrutent les éléments sus-cités, la vedette du jour est clairement Kodak, mis sur orbite (+320% à 18h) par un prêt massif de l'administration Trump en vue de relancer une filière nationale de fabrication de principes actifs de médicaments essentiels.
Résultats bien accueillis à Paris
À Paris ce mercredi, ce sont donc les publications de résultats qui ont accaparé l'attention des opérateurs. Et les bonnes surprises sont clairement légion.Au sommet du podium sur le CAC 40, Capgemini (+6,5%) a même réussi a afficher un semestre en croissance (+8,2% certes aidé par les acquisitions, la tendance organique demeurant négative de 3,4%) avec une contraction de la marge opérationnelle contenue dans les limites visées. Malgré un ton prudent, notamment face au risque de regain de l'épidémie, Schneider (+2,9%) profite de résultats supérieurs aux attentes des analystes et du maintien de ses perspectives. Alors que la publication de LVMH avait été plus discutée la veille, Kering gagne 4% après avoir dévoilé une marge opérationnelle (relativement) préservée dans le contexte d'une forte baisse des ventes.
Toujours au sein de l'indice phare, Sanofi grignote 0,5% en clôture, après avoir enregistré un bond de son bénéfice net au deuxième trimestre, un gain principalement dû à la vente d'une partie de ses actions de la compagnie américaine Regeneron Son bénéfice net trimestriel a atteint 7,6 milliards d'euros, contre une perte de 87 millions sur la même période l'an passé. Le "bénéfice net par activités", qui exclut certains éléments exceptionnels comme la vente des actions Regeneron, et sert d'étalon interne au groupe, affiche, lui, une hausse de 3,6% (+5,6% à taux de change constants) à 1,6 milliard d'euros. Sanofi a par ailleurs relevé ses prévisions pour 2020 et anticipe désormais une hausse du bénéfice net par action des activités comprise entre 6% et 7%, contre 5% auparavant.
En dehors de l'indice, les publications de Maisons du Monde (+13,3%) et de Sopra Steria (+12,3%) sont particulièrement appréciées. Sans oublier celles de Spie (+12%), de M6 (+12%) ou de Bic (+5,2%).
En dehors du contexte des résultats, Technicolor s'offre un rebond de 5,3% après le feu vert du Tribunal de Commerce au plan de sauvegarde financière accélérée, qui ouvre la voie le mois prochain aux opérations de refinancement telles que validées le 20 juillet en assemblée générale.
Parmi les déceptions, nettement minoritaires, Serge Ferrari Group abandonne 13,8% faute de visibilité sur la reprise après un repli de l'activité sur la première moitié de l'année CGG perd 7% après un trimestre nettement déficitaire, où le groupe a brûlé 77 millions de dollars de cash, et Alten cède 2,7% tandis que la firme anticipe un repli organique au deuxième semestre proche de celui du deuxième trimestre.