(BFM Bourse) - Les espoirs liés aux relations commerciales sino-américaines et à un possible accord sur le Brexit alimentent le rebond du marché parisien depuis la semaine dernière, tandis que les opérateurs se préparent à la nouvelle saison des publications trimestrielles.
Un nouvel élan pour le CAC 40, qui s'est rapproché à moins de 5 points en matinée de la barre de 5700 points. Ce seuil symbolique avait été brièvement franchi le 1er octobre dernier en séance -pour la première fois depuis... le 12 décembre 2007- mais l'indice avait ensuite replongé de plus belle, lâchant notamment 3,12% le 2 octobre. Ce mardi vers 12h30, l'indice phare parisien témoigne donc d'un regain d'appétit pour le risque, avec 0,52% de hausse à 5672,47 points. Seulement un peu plus de 700 millions d'euros ont été échangés à ce stade.
Depuis mercredi dernier, le marché a profité des signes d’avancées sur les fronts du Brexit et des négociations sino-américaines, accumulant près de 4,5% de rebond. Malgré l'allongement de la liste noire d'entreprises chinoises dressée par l'administration Trump en début de semaine dernière, les discussions à Washington ont pour l'instant abouti à un report de la prochaine hausse des tarifs douaniers, prévue aujourd'hui au départ. "Les marchés semblent ignorer les troubles au Proche-Orient alors que la Fed annonce des mesures d’assouplissement", observe Axel Botte, stratégiste chez Ostrum Asset Management.
De possibles avancées évoquées au sujet du Brexit constituent l'autre "bonne" nouvelle de la semaine, observe le spécialiste, qui ne peut s'empêcher de trouver quelque peu surprenant l'optimisme revenu sur les marchés, alors que la "Phase 1" des discussions entre la Chine et les Etats-Unis laisse en suspens l'essentiel des enjeux sur la propriété intellectuelle et l'accès au marché national chinois...
Les banques américaines attendues au tournant
À noter que les opérateurs américains reprennent aujourd'hui le chemin des salles de marchés (beaucoup avaient profité lundi d'un jour férié avec le Columbus Day), alors que la saison des publications trimestrielles s'ouvre avec les résultats des première banques américaines: Goldman Sachs, JPMorgan, Citigroup et Wells Fargo sont à l'agenda. Globalement, les bénéfices des entreprises made in USA sont attendus en baisse de 3,8% sur un an au troisième trimestre, principalement du fait des secteurs de l'énergie et des matières premières. De quoi s'interroger sur les catalyseurs susceptibles de continuer à propulser les indices.
L'actualité macro-économique du jour se révèle par ailleurs meilleure ou en tous cas moins mauvaise qu'attendu, avec un repli de l'indice allemand Zew moins fort qu'escompté en octobre.
Onxeo et Saint-Gobain en forme
Sur le marché parisien, le segment des biotechs et autres spécialistes du diagnostic se signale avec un bond de 8% pour Onxeo et une hausse de près de 2% pour Eurobio Scientific, qui vient de faire état de résultats semestriels bénéficiaires.
Saint-Gobain gagne 1,2% alors que le groupe a reconnu examiner toutes les options à l'égard de sa filiale Lapeyre, y compris un adossement à un partenaire pour tout ou partie du périmètre. Un projet de cession profite également à Arkema: le titre du chimiste prend 2,3% après l'annonce d'un projet de vente de son activité polyoléfines fonctionnelles à SK Global Chemical.
Dans la foulée des changements de recommandations, Rémy Cointreau dégradé par Berenberg chute de 2,8%, alors que Worldline et Airbus profitent de relèvement et gagnent près de 1% chacun. La liste des changements est à retrouver ici.
S'agissant des matières premières, les cours pétroliers se replient de 1,53% en ce qui concerne le WTI à 52,78 dollars et de 1,25% à 58,61 dollars pour le Brent.
Sur le marché des devises, l'euro est quasi-stable (-0,06%) à 1,1018 dollar, tandis que la livre reprend 0,33% face au billet vert sur des espoirs d'accord pour une sortie plus ou moins ordonnée du Royaume-Uni de l'UE.