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CAC 40

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Cac 40 : L'indice CAC 40 reconquiert laborieusement les 6600 points

jeudi 17 mars 2022 à 17h45
Le CAC 40 grignote 0,36% à la clôture jeudi

(BFM Bourse) - Hésitant pendant une bonne partie de la séance sur la direction à prendre, la Bourse de Paris a finalement terminé jeudi sur un léger gain de 0,36%, soutenu notamment par les valeurs de l'énergie sur fond de rebond des cours pétroliers.

Au lendemain d'une progression de 3,7%, le marché parisien a eu du mal à poursuivre son rebond jeudi, l'indice phare changeant d'orientation à plusieurs reprises. Une remontée en fin de journée permet néanmoins au CAC 40 de repasser les 6600 points, niveau plus atteint en clôture depuis le 28 février, le curseur s'arrêtant à 6.612,52 points (+0,36%).

En apparence dérisoire, face à la réalité dramatique des bombardements sur plusieurs villes d'Ukraine, l'espoir que les négociateurs russes et ukrainiens puissent dégager une voie en direction d'une possible résolution du conflit demeure pourtant dans l'esprit des investisseurs.

"La logique russe (...) repose sur le triptyque habituel: des bombardements indiscriminés, des soi-disant 'corridors' humanitaires conçus pour accuser ensuite l’adversaire de ne pas les respecter et des pourparlers sans autre objectif que de faire semblant de négocier", avertit pourtant le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian dans les colonnes du Parisien. Mais il est également vrai que la pression pour une issue négociée risque de s'intensifier pour la Russie alors que la neige et le froid vont très vite laisser place aux routes embourbées (la raspoutitsa) ce qui va accroître les difficultés logistiques déjà flagrantes de l'armée russe et engluer ses blindés, alors que fond également la trésorerie du pays en raison des sanctions - le soutien ou non de la Chine envers le régime russe aura sans doute une influence déterminante.

Des conséquences déjà présentes

Toutefois, après l'envolée récente des indices, le potentiel d'un retournement sur une nouvelle incartade de Vladimir Poutine est maintenant très élevé, avertit Jeffrey Halley, analyste chez Oanda. De plus, même si une solution est (primo) négociée et (secundo) mise en œuvre, un point de bascule a déjà été atteint sur beaucoup de questions dans le monde: "Les céréales ukrainiennes ne seront pas plantées cette année dans une grande partie du pays, et la Russie sera un paria économique et politique. La vague de stagflation ne s'apaisera pas, car la Russie et une grande partie de ses exportations resteront bloquées sur les marchés internationaux". Ce qui n'exclut pas, à court terme, une exubérance similaire au rallye des actions chinoises ces derniers jours alors que les autorités du pays ont clairement tendu un filet sous la valorisation des actions.

Aux États-Unis, les principaux indices affichaient aussi de modestes gains, jusqu'à 0,5% au moment de la clôture en Europe, alors que la Réserve fédérale américaine a procédé comme attendu à un premier tour de vis (de 0,25 point de pourcentage) et confirmé qu'elle poursuivrait dans cette direction. Jerome Powell l'a dit, la probabilité d'une récession dans l'année qui vient n'est pas très élevée, et l'économie peut donc supporter un resserrement du crédit.

Dans ce contexte, le palmarès s'est révélé très partagé en Bourse de Paris. Schématiquement, plusieurs des valeurs qui avaient le plus profité de l'essor de la veille comme Renault (-5,5%) ou Alstom (-2,8%) ou de façon moins prononcée Société Générale (-0,95%) se sont retrouvées à la peine. Inversement, les valeurs liées à l'énergie ont profité du regain de tension sur le pétrole.

Après une correction éclair de près de 30% en huit jours, les cours pétroliers rebondissaient assez nettement, le Brent atteignant 106,10 (+8,24%) en fin de journée. L'EIA, l'agence internationale de l'énergie, a relevé son estimation du prix moyen de ce pétrole de la Mer du Nord cette année, citant le poids des sanctions contre la Russie dans un marché déjà tendu. Engie (+2,6%) ou TotalEnergies (+1%) en ont profité. Veolia Environnement a pris la tête du palmarès grâce à un gain de 2,8% alors que le groupe prévoit d'augmenter de plus de 20% son bénéfice net cette année, après une très forte amélioration en 2021. L'entreprise qui s'est agrandie en se rapprochant de Suez a notamment dégagé un free cash-flow record, ce qui lui permet d'augmenter de plus de 40% son dividende à 1 euro pile.

Bond historique pour 2CRSi

L'actualité de certaines entreprises est également venue apporter un peu d'animation. 2CRSi a ainsi bondi de près de 23% alors que le groupe strasbourgeois vient de remporter le plus gros contrat de son histoire, qui plus auprès d'un tout nouveau client. Bastide Le Confort Médical a pris 8,32% à l'annonce du rachat de Medpro Respiratory Care, qui lui apporte un chiffre d'affaires complémentaire équivalent à près de 10 millions d'euros mais surtout qui lui ouvre les portes du marché nord-américain, la cible étant l'un des principaux acteurs de l'assistance respiratoire au Canada.

L'annonce par Eramet d'un progrès dans la mise au point d'un processus de recyclage des batteries lithium-ion permettant d'envisager la construction en France d'une usine dédiée à horizon 2024 a été saluée par les investisseurs (+3%).

Atos est remonté de 3,8% sur la rumeur d'un intérêt d'Airbus pour sa division cybersécurité.

Plusieurs retardataires étaient encore au rendez-vous des publications annuelles, et la livraison du jour s'est révélée porteuse pour Prodways (+12,8%) ou Mr Bricolage (+2,2%).

Sur le marché des changes, le rebond de l'euro se poursuivait à 1,1137 dollar (+0,92%).

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