(BFM Bourse) - L'imminence d'une première hausse de taux de la Réserve fédérale des Etats-Unis n'a en rien freiné les marchés mercredi, pris d'un nouvel optimisme quant à une possible paix en Ukraine.
Ecran de fumée projeté par l'assaillant le temps de panses ses plaies (face à un résistance ukrainienne qu'il avait largement sous-estimé) ou bien réel espoir d'aboutir à un cessez-le-feu ? Les marchés se sont à nouveau laissé gagner par l'optimisme mercredi en fonction des échos des pourparlers entre russes et ukrainiens, offrant au CAC 40 une accélération de 6.588,64 points, une semaine tout juste après une envolée encore plus spectaculaire. Mercredi 9 mars, le CAC 40 avait ainsi signé l'une des dix plus fortes hausses de son histoire, en hausse de plus de 7%.
La réalité dramatique des affrontements sur le terrain, avec de nouvelles frappes indiscriminées sur des cibles civiles, contraste avec le retour d'un scénario optimiste, d'un mercredi à l'autre, alors que la Russie a semblé une ouverture en évoquant un possible accord faisant de l'Ukraine un pays neutre sur le modèle de l'Autriche et de la Suède.
La menace inflationniste, autre facteur de pression sur la valorisation des actions depuis le début de l'année, semble par ailleurs un peu diminuer alors que la flambée des cours pétroliers jusqu'à un plus haut depuis 2008 s'est brutalement atténuée. Le contrat à terme sur le baril de Brent européen évolue actuellement sous 100 dollars, à 99,31 dollars (-0,6%) en fin de journée. Qui plus est l'indice des prix à la production américain a moins progressé qu'attendu à +0,8% en février, après +1,2% le mois précédent.
En Asie, la baisse du nombre de nouveaux cas de Covid en Chine, le raccourcissement du délai d'isolement en cas d'infection et surtout l'annonce de mesures de Pékin pour soutenir l'économie et favoriser le développement des marchés financiers a aussi permis un spectaculaire rebond des indices : +3,5% pour l'indice généraliste CSI à Shanghai et pratiquement +20% pour le compartiment tech du Hang Seng.
Hausse des taux par la Fed
Le retour de l'optimisme a fait passer au second rang le principal rendez-vous de la journée, même si le verdict de la Fed à l'issue de la réunion de son comité de politique monétaire ce soir fait peu de doute: l'écrasante majorité des économistes pronostique une première hausse de 0,25 point du taux des "Fed Funds".
Au niveau du palmarès parisien se retrouvaient pêle-mêle des valeurs exposées à la conjoncture économique globale à commencer par la banque (+9,1% pour Société Générale) et l'automobile, (+7,7% pour Renault suivi de près par Stellantis à +6,4%), mais aussi le luxe (Hermès +7,6%) ou la tech (+7,5% pour STMicro). Le rebond a soutenu la grande majorité des valeurs, en dehors de certaines défensives comme Carrefour, Orange, Thales ou bien TotalEnergies face au repli confirmé des cours du brut.
En dehors de l'indice phare, Mersen a bondi de 8,4%, l'ex-Carbone Lorraine ayant notamment renoué l'an dernier avec un résultat net positif à 54,4 millions d'euros, contre une perte de 12 millions en 2020. Roctool a grimpé de 11% et Precia Molen, de 10,4%, là aussi dans le sillage de publications annuelles appréciées : résultats