(BFM Bourse) - Le CAC 40 évolue en net repli à la mi-séance, alors que le président de la Fed, Jerome Powell, a tenu un discours prudent sur les futures décisions de la banque centrale américaine. Du côté des entreprises, une volée de punitions a lieu sur le CAC 40.
Séance compliquée pour le CAC 40. L'indice parisien abandonne 0,9% à la mi-séance de ce jeudi 30 octobre, à 8.129,37 points.
Les investisseurs digèrent mal les dernières annonces de la Réserve fédérale américaine (Fed). La banque centrale américaine a comme attendu abaissé d'un quart de point ses taux directeurs.
Mais l'intervention du président de la Fed, Jerome Powell, a fait grincer des dents le marché.
"La conférence de presse de Powell s'est avérée plus restrictive que prévu", résume Godman Sachs.
"Le banquier central a notamment "déclaré de manière plus catégorique que lors de la dernière réunion que la politique monétaire ne suivait pas une trajectoire prédéfinie ('loin de là'), reconnaissant qu'il existait des 'opinions très divergentes' au sein du comité de politique monétaire de la Fed concernant une baisse en décembre, et notant que certains participants pourraient considérer l'absence de données officielles comme une raison de ne pas baisser les taux en décembre", poursuit la banque américaine.
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Des marchés trop optimistes sur la Fed
Jack McIntyre, gérant de portefeuille chez Franklin Templeton, note quant à lui "une diversité inhabituelle des dissensions" au sein des membres de la Fed.
"La position de Stephen Miran (nommé par Donald Trump, NDLR), favorable à une baisse plus marquée, peut être considérée comme trop 'dovish' (accommodante, NDLR).
Mais celle de Jeffrey Schmid, qui ne souhaitait aucune baisse, combinée aux déclarations de Powell lors de la conférence de presse, où il a indiqué vouloir distinguer la perspective de la Fed sur de futures baisses de taux de celle des marchés pour décembre, ne peut être ignorée", tranche l'expert de marché.
"Cette divergence implique moins de complaisance sur les marchés financiers, davantage de volatilité et des flux plus équilibrés dans les deux sens", assure-t-il.
Le marché va désormais se tourner vers la réunion de la Banque centrale européenne, ce jeudi après-midi, où aucune annonce majeure n'est toutefois attendue.
Du côté des résultats d'entreprises, la tendance est au rouge foncé. Stellantis (-6,5%), Schneider Electric (-4,5%), Société générale (-4,1%), Crédit Agricole SA (-3,4%), Totalenergies (-3,1%) et, hors CAC 40, Rémy Cointreau (-7,5%), sont tous sanctionnés après leur publication.
À contre-courant total, Airbus s'adjuge 3% et signe de très loin la plus forte hausse du CAC 40.
Sur les autres marchés, le pétrole recule. Le contrat de décembre sur le Brent de mer du Nord cède 0,7% à 63,83 dollars le baril tandis que celui de même échéance sur le WTI coté à New York perd 0,8% à 60,01 dollars le baril. Sur les changes, l'euro perd 0,3% face au dollar à 1,1568 dollar.
