(BFM Bourse) - A l’issue d’une séance terne en actualité, le CAC 40 a gagné 0,19% à 6.104,61 points. Les opérateurs de marché ont évité de prendre des risques à quelques jours de la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne.
Le CAC 40 a peiné à repartir de l’avant mais clôture finalement dans le vert. L’indice phare de la place parisienne s’est adjugé 0,19% à 6.104,61 points mardi, après avoir mal débuté la semaine la veille, avec une baisse de 1,2%.
Malmené par la décision du géant russe Gazprom de fermer le gazoduc Nord Stream 1 jusqu’à nouvel ordre, le marché est resté crispé et a évolué sur une note hésitante tout au long de la journée.
Wall Street, qui a rouvert ce mardi après trois jours d’interruption a toutefois apporté un peu d’appui aux marchés européens. Les indices américains ont regagné en vigueur peu après 16h, à la suite de la publication d’un indicateur supérieur aux attentes.
L’indice ISM qui mesure l’activité des services aux Etats-Unis s’est établi à 56,9% au mois d’août, après 56,7% en juillet, et nettement au-dessus des attentes des analystes qui tablaient sur 55,5%, signe que l’économie américaine résiste malgré l’inflation et la hausse des taux d’intérêt. Cet indicateur "a montré une amélioration remarquable", apprécie Naeem Aslam, analyste de marché chez Avatrade.
La BCE en ligne de mire
En dehors de cet indicateur, la séance s’est avérée pauvre en actualités. "La nervosité devrait monter d’un cran à deux jours de la réunion de la BCE", estime John Plassard, spécialiste en investissement chez Mirabaud.
Jeudi, la Banque centrale européenne livrera ses annonces de politique monétaire. La garante de l’intégrité de l’euro devrait acter une nouvelle hausse de ses taux directeurs, après celle de 0,5 point de juillet, le marché tablant de plus en plus sur un relèvement de 0,75 point.
La Reserve Bank of Australia, la banque centrale australienne, a elle augmenté comme attendu ses taux directeurs de 0,5 point ce mardi.
Les prix du gaz refluent par ailleurs. Le contrat sur le TTF néerlandais d’octobre perd 2% à 240,450 euros le mégawattheure.
Le dollar toujours plus fort
Sur les autres marchés le dollar n’en finit plus de battre des records face au yen et à l’euro. La devise de la zone euro cède ainsi 0,3% à 0,9906 et a touché un nouveau plus bas depuis 1998, à 0,9864 dollar, selon l’AFP.
Les contrats pétroliers, eux, évoluent en ordre dispersé. Le contrat sur le Brent de mer du nord pour livraison en novembre, perd 2,4% à 93,46 dollars tandis que le WTI pour livraison en octobre prend 0,5% à 87,31 dollars.
Lundi, l’or noir avait nettement progressé, porté par la décision de l’Opep+ (l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés) de baisser ses quotas de 100.000 barils par jour.
Cette décision "était plus symbolique que fondamentalement significative, en ce sens qu'elle ne change pas vraiment la dynamique du marché, mais elle fera réfléchir à deux fois les opérateurs de marché avant de tenter de pousser les prix vers le bas", juge Craig Erlam d’Oanda.
Du côté des valeurs, les titres massacrés la veille ont regagné du terrain, notamment les équipementiers automobiles. Faurecia a pris 2,8%, Valeo a gagné 1,6%. Idem pour le spécialiste des paiements Worldline, qui a avancé de 3,1%.
A contrario, les groupes pétroliers et parapétroliers, qui s’étaient bien comportés lundi, ont corrigé. CGG et Vallourec et TotalEnergies ont perdu respectivement 6,1%, 5,6% et 2,8%.
Hors SBF 120, le spécialiste des navettes autonomes Navya a gagné près de 7% après avoir annoncé une nouvelle commande en Bavière.
La biotech MedinCell a elle pris 0,8% portée par l’annonce d’un nouveau prêt de la part de la Banque européenne d’investissement.