(BFM Bourse) - L'indice vedette parisien a navigué à vue en cette dernière séance d'une semaine chahutée par un climat général d'aversion au risque. Le CAC 40 recule de près de 0,2% à la clôture de ce vendredi 7 novembre, pliant de 2,10% sur l'ensemble de la semaine.
La Bourse de Paris n'a pas desserré le frein à main, tant la visibilité manque à l'appel sur fond de "shutdown", soit une paralysie budgétaire aux États-Unis.
Cette situation de blocage prive les marchés de nombreuses statistiques économiques américaines critiques, dont le traditionnel rapport mensuel sur l'emploi. À la clôture de ce vendredi 7 novembre, le CAC 40 perd 0,18% finissant la semaine sous les 8.000 points à 7.950,18 points.
Pour la deuxième fois d'affilée, le département américain du travail n'a pas été au rendez-vous pour donner son baromètre du marché de l'emploi outre-Atlantique. Or, il s'avère crucial pour les opérateurs de marché ainsi que pour la Réserve fédérale américaine (Fed), dont le plein emploi est l'un des deux objectifs (avec la stabilité des prix).
Un moral du consommateur américain dans les chaussettes
En l'absence de ce rapport, les opérateurs ont pu se mettre quelques données sous la dent, ce vendredi, dont l'enquête mensuelle de l'Université du Michigan. Cette enquête a mis en avant une dégradation plus forte que prévu du moral des consommateurs américains, avec un l'indice qui s'est contracté à 50,3, contre un consensus de 53,2 et après 53,6 en octobre, selon des estimations préliminaires.
Sur la semaine, le CAC 40 perd 2,10% secoué par un net mouvement d'aversion au risque, déclenché par les inquiétudes liées aux valorisations élevées des valeurs technologiques américaines.
"Plusieurs bons résultats d’entreprises technologiques américaines ces derniers jours, comme Palantir ou AMD, n’ont pas provoqué de rallye supplémentaire. La raison étant probablement la très forte hausse des valeurs de ce secteur depuis le début de l’année et des niveaux de valorisation extrêmement élevés, qui intégraient déjà ces bons résultats de façon anticipée", constatait en milieu de semaine Alexandre Baradez d'IG Markets.
Euronext en tête du CAC 40
Du côté des valeurs , le néo pensionnaire du CAC 40 Euronext a repris 3,9% après avoir livré des résultats supérieurs aux attentes au troisième trimestre et annoncé un programme de rachats d'actions.
En dehors du CAC 40, Arkema a rebondi de 4,75% alors que le chimiste a une nouvelle fois abaissé ses prévisions annuelles de rentabilité. Mais cette déception avait déjà été intégré par les marchés.
L'équipementier automobile Akwel a en revanche chuté de 16,4% après avoir prévenu que ses ventes baisseraient d'au moins 10% en 2026.
Hors publications, Edenred a reculé de 5,1% quand Pluxee a contenu son repli à 1,1% après la parution d'un article de presse évoquant une potentielle évolution défavorable de la régulation au Brésil, le premier marché des avantages aux salariés.
Sur les autres marchés, l'euro prend 0,3% face au dollar, à 1,1579 dollar, tandis que le pétrole monte un peu. Le contrat de janvier sur le Brent de mer du Nord gagne 0,4% à 63,63 dollars le baril tandis que celui de décembre sur le WTI coté à New York avance de 0,5% à 59,71 dollars le baril.