(BFM Bourse) - Le baromètre du marché parisien signe sa meilleure performance hebdomadaire (+4,8%) depuis novembre dernier, aidé par un apaisement de la volatilité et par les espoirs suscités par la montée en puissance des campagnes de vaccination et par l'adoption du plan de relance américain.
Après avoir lâché 2,7% sur le premier mois de l'année 2021, l'indice vedette du marché parisien démarre février du (très) bon pied, avec un gain de 4,8% sur la semaine. Soit sa meilleure performance hebdomadaire depuis que l'annonce, début novembre dernier, des résultats positifs des vaccins de BioNTech/Pfizer puis de Moderna avait dopé le moral des investisseurs. L'indice phare de la cote parisienne boucle donc vendredi sur une avance de 0,90% à 5.659,26 points, dans un volume de transactions moyen de 3,8 milliards d'euros.
Les inquiétudes (et l'accès de volatilité) suscités la semaine dernière par les possibles répercussions systémiques du mouvement de short-squeeze sur certains titres américains comme GameStop, aux dépens de certains hedge funds, sont désormais dans le rétroviseur. Le calme revenu, les investisseurs ont de nouveau reporté leur attention sur les avancées relatives aux campagnes de vaccination, à l'organisation de l'approvisionnement des Etats en doses, ou au plan de relance toujours négocié au Congrès américain. Sans oublier la microéconomie et les résultats annuels globalement solides voire meilleurs qu'escompté dévoilés par les entreprises cotées.
L'emploi atone devrait favoriser l'adoption du plan de relance, Wall Street dans le vert
Du côté des indicateurs, les investisseurs ont pris connaissance -comme chaque premier vendredi du mois- du rapport NFP (pour "Non-Farm Payroll") sur l'emploi américain. Celui-ci s'est révélé en demi-teinte. De fait, si l'économie US a recréé des emplois (+49.000), faisant baisser le taux de chômage de 6,7% à 6,3%, les chiffres de novembre et décembre ont été nettement revues à la baisse (227.000 destructions de postes au lieu des 140.000 estimées initialement sur le dernier mois de l'année notamment). Ce tableau mitigé incite les investisseurs à parier... qu'un massif plan d'aides à l'économie a plus de chances de trouver rapidement sa voie au Congrès. Au lendemain de nouveaux records établis par le S&P et le Nasdaq, les indices américains évoluent donc encore dans le vert avec des gains de 0,3% pour le Dow (qui tutoie de nouveau son plus haut historique du 20 janvier), de 0,4% pour le S&P et de 0,5% pour le Nasdaq.
Les solides résultats de Vinci salués
Au sein du marché parisien, les publications du jour ont été saluées par les investisseurs. Vinci (+5,8%) prenait ainsi la tête de l'indice phare, après des résultats annuels en repli mais meilleurs que prévu en dépit de l'impact de la crise sanitaire sur sa branche concessions aéroportuaires et autoroutières. Dans l'attente des résultats trimestriels de Nissan mardi prochain, avec un possible relèvement des perspectives du partenaire japonais de Renault, l'action du groupe automobile tricolore flambait de 5,2%.Les bons résultats de BNP tirent les valeurs bancaires
Satisfecit également à l'égard de BNP Paribas (+2,6%) pour les résultats de la banque l'an dernier, entraînant à sa suite Société Générale (+3,1%) et Crédit Agricole (+1,8%). Dans une moindre mesure, les comptes de Sanofi (+1,5%) étaient aussi salués. Malgré un contexte "extrêmement difficile" le groupe pharmaceutique a vu ses bénéfices s'envoler grâce aux économies - et à une plus-value exceptionnelle sur sa participation dans Regeneron.
Déjà récompensé de +6% jeudi, Dassault Systèmes surfait toujours sur l'annonce de ses propres résultats (+1,3%), tandis que les bureaux d'études revoyaient leurs prévisions à la hausse.
Toujours au sein de l'indice phare, la première capitalisation de la zone euro LVMH grignote 0,7% et inscrit un nouveau sommet historique.
À l'autre bout du palmarès, comme d'habitude et pour ne pas changer, Unibail-RW occupe encore une place de choix avec un repli de 1,3%. La plus mauvaise performance est toutefois pour Alstom, qui a choisi d'aller à l'affrontement avec ses principaux clients en retirant jeudi soir l'offre de Bombardier Transport, pourtant retenue par la RATP et la SNCF pour fournir les nouvelles rames de la ligne B du RER, expliquant que le contrat n'est pas viable. Le titre lâche 5,7%
Reprise de cotation pour Vallourec
Sur le reste de la cote, Vallourec dont la cotation a repris avec une forte volatilité après l'annonce du projet de restructuration de son bilan gagne 4,7% en clôture après avoir lâché 13% à l'ouverture puis pris près de 20% en début d'après-midi.
Plus forte hausse parmi les titres éligibles au SRD, Diagnostic Medical Systems gagne 10,4% après une extension de son accord commercial avec Fuji sur le marché américain. Parmi les biotechs, Valneva (+7,2%) ou Adocia (+1,7%) continuaient leur beau parcours récent.
Parmi les rares déceptions du jour, Pharmagest Interactive redonne encore 5,4%, l'annonce du chiffre d'affaires 2020 (en progression de 8,3%, dont près de 15% en deuxième partie d'année) donnant lieu à des prises de bénéfices après le nouveau record historique du début de semaine.
Le Brent retrouve à son tour un niveau pré-pandémie
L'optimisme sur les perspectives économiques soutient une nouvelle fois les cours du brut, avec un gain de 0,69% à 59,41 dollars pour le pétrole Brent, qui renoue ainsi -à l'instar du WTI mardi- avec un niveau plus observé depuis fin janvier 2020, soit avant le début de la crise sanitaire. La référence américaine prend pour sa part 1,14% supplémentaire à 56,87 dollars.Après le redressement rapide du billet vert, qui vient de bondir de 3% en un mois, l'euro reprend 0,64% à 1,2042 dollar.