(BFM Bourse) - L’indice parisien a clôturé jeudi sur un sixième recul consécutif, cédant 1,48%. Les confinements en Chine couplés à un mauvais indicateur d’activité dans le pays inquiètent les investisseurs. Le dollar, lui, continue de fortement progresser face aux autres devises.
Le CAC 40 poursuit sa mauvaise série. L’indice phare de la Bourse de Paris a terminé en nette baisse jeudi, sa sixième d’affilée, cédant 1,48% à 6.034,31 points, et s’approche dangereusement de la ligne des 6.000 points.
Comme l’ensemble des places mondiales, la cote parisienne s’est inquiétée de la conjoncture chinoise. Un indicateur d’activité, l’indice PMI manufacturier Caxin/Markit pour le mois d’août a été décevant. L’indice a reculé à 49,6 en août, contre 50,4 en juillet, passant ainsi sous le seuil de 50, qui marque la frontière entre une contraction et une hausse de l’activité.
"Les indices PMI de la Chine ne sont pas très encourageants et cela est aggravé par les derniers confinements à Chengdu et les restrictions ailleurs", souligne Craig Erlam d’Oanda.
L'emploi américain, grand rendez-vous de vendredi
Chengdu, métropole du sud-est de la Chine, compte 20 millions d’habitants. La deuxième puissance économique mondiale est confrontée depuis quelque semaines à un regain épidémique qui touche une grande partie de ses provinces. La politique zéro Covid du pays l’amène à prendre des mesures drastiques pour enrayer les cas de contamination.
Parmi les grands indicateurs surveillés par le marché, les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage ont surpris, s’inscrivant à 232.000 sur la semaine achevée le 27 août, contre 248.000 attendues par les économistes, selon un consensus cité par Reuters.
Ces données confortent l’idée que la Réserve fédérale (Fed) dispose de marges de manœuvre pour resserrer sa politique monétaire. Les investisseurs surveilleront demain la publication du rapport sur l’emploi américain, à 14h30.
Porté par des anticipations de relèvements de taux plus importants de la part de la Fed, le dollar continue de s’apprécier. L’euro plonge de plus de 1,1% face à la devise américaine, à 0,9940 dollar. Le yen évolue lui à des plus bas depuis 24 ans face au billet vert, avec un taux de change qui a dépassé 140 yens pour un dollar.
L’aversion au risque mine également les contrats pétroliers qui poursuivent leur dégringolade. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre perd 2,6% à 93,12 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en octobre recule quant à lui de 2,7%, à 87,16 dollars.
Pernod Ricard
La quasi-totalité des valeurs du SBF 120 ont terminé en baisse. Les craintes sur la demande chinoise ont notamment affecté les valeurs exposées aux matières premières, comme ArcelorMittal et Eramet qui ont perdu respectivement 6,3% et 6,4%.
Orpea a cédé 4,1%, pénalisé par un abaissement de recommandation de la part de la part de Berenberg qui a révisé son conseil à "conserver".
Pernod Ricard a résisté, prenant 0,5%, grâce à des résultats record pour l’ensemble de son exercice 2021-2022 clos en juin dernier. Le groupe a notamment franchi la barre des 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires.
De son côté, l’ex-filiale de Sanofi Euroapi a surnagé et gagné 3,6%, soutenu par de bons résultats semestriels. Hors SBF 120, le spécialiste de la logistique contractuelle ID Logistics a perdu 1,1% après avoir, lui aussi, publié ses résultats semestriels, qui ont été portés par ses dernières acquisitions.