(BFM Bourse) - Eprouvante, la semaine risque bien de se solder par un troisième repli hebdomadaire d'affilée. L'indice phare parisien s'affiche de nouveau en net repli vendredi à la mi-séance, malgré une vague de résultats d'entreprises solide, en particulier de la part de LVMH.
La nervosité reste de mise sur les marchés financiers. Au terme d'une semaine qui a débuté par une chute de près de 4%, le CAC 40 s'inscrit à nouveau en net repli vendredi, reperdant 1,6% à 6.911,38 points. Malgré du mieux en milieu de semaine, la performance hebdomadaire approche d'un recul de -2%, ce qui marquerait la troisième semaine d'affilée en territoire négatif.
Plutôt pas rassurés par le ton restrictif employé par Jerome Powell, qui conduit à anticiper un resserrement monétaire déterminé, et les tensions entre l'Ukraine et la Russie, les investisseurs ne sont plus prêts à payer le risque aussi généreusement qu'avant. "Le retrait de la liquidité à venir, qui a été un socle important de l’accroissement du prix des actifs sur la période récente, affecte donc les segments de marché dont les valorisations sont les plus exigeantes. Ceci, explique en partie le fait que les titres dits de "value", c’est-à-dire relativement bon marché, surperforment ceux dits de "croissance" dont en général les valorisations sont exigeantes", rappelle Sebastian Paris Horvitz, le responsable de la recherche de La Banque Postale Asset Management.
Dans le sillage des brillants résultats de LVMH, qui a gagné jusqu'à 5% en début de séance, la Bourse de Paris avait pourtant démarré la journée dans le vert. Mais une nouvelle fois les gains se sont vite évaporés, confirmant le regain impressionnant de volatilité qu'on observe (dans un sens ou dans l'autre) depuis plusieurs séances.
La première capitalisation tricolore ne gagnait plus que 0,9% à la mi-séance, après avoir fait état d'un bénéfice net plus que doublé en 2021. Hors de l'indice, JCDecaux maintenait plus de 8% de gains en ayant agréablement surpris en faisant nettement mieux que prévu au dernier trimestre 2021.
Dans l'autre sens, Alstom abandonnait 6,7% après la dégradation du conseil d'Exane, tandis que Stifel ne parvenait pas à sauver Vinci de 1,5% (le bureau est passé à l'achat avec un objectif de 109 euros).
Le bitcoin peine à rebondir
Renault, en verve ces trois dernières séance grâce à la présentation du plan électrique du groupe et de ses partenaires de l'Alliance, rétrocédait 4%.
Les cours pétroliers maintenaient quant à eux leur avance à 86,86 dollars le baril de WTI (+0,29%) et 88,39 dollars (+0,22%) s'agissant du Brent européen, face aux tensions géopolitiques et aux doutes sur la capacité de l'Opep+ à reconstituer sa production au rythme attendu. En décembre 2021, la production de l'alliance élargie a augmenté de 253.000 barils par jour en moyenne, loin de l'objectif d'une augmentation de l'ordre de 400.000 barils jour.
Sur le marché des changes, l'euro perdait encore du terrain à 1,1132 dollar (-0,13%). Le bitcoin reprenait laborieusement moins de 1% à 36.568 dollars.