(BFM Bourse) - L'indice parisien termine la séance de vendredi en hausse de 0,85%, après la publication d'excellents chiffres de l'emploi américain. Mais en rythme hebdomadaire, le bilan est lourd (-3,2%) la tendance ayant été plombée par le risque géopolitique.
L'emploi américain sauve la fin de semaine de la Bourse de Paris. Le CAC 40 clôture en nette hausse de 0,85% à 7.541,36 points vendredi soir, soutenu par la vigueur de l'état de santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis.
En septembre, l'économie américaine a en effet créé 254.000 emplois contre 159.000 en août, alors que les économistes sondés par le Wall Street Journal tablaient sur 150.000 nouvelles créations de postes en septembre. Le taux de chômage a en parallèle reculé en septembre aux Etats-Unis, à 4,1% contre 4,2% au mois d'août.
Les bonnes nouvelles, sont vraiment de bonnes nouvelles
Ce rapport était attendu non sans une certaine anxiété. La Réserve fédérale américaine (Fed) a martelé à plusieurs reprises qu'elle était très attentive à l'état de santé du marché de l'emploi outre-Atlantique pour piloter sa politique monétaire.
"Au vu de la solidité du marché du travail mise en évidence par le rapport sur l'emploi de septembre, le véritable débat au sein de la Fed devrait porter sur l'opportunité d'assouplir la politique monétaire. Les espoirs d'une réduction de 50 points de base (0,5 point de pourcentage) ont disparu depuis longtemps. Nous continuons de penser que la Fed adoptera une approche plus mesurée, en réduisant les taux de 25 points de base (0,25 point de pourcentage) à chaque réunion jusqu'à ce que le taux directeur se situe entre 3,00 % et 3,25 %", avance Paul Ashworth de Capital Economics.
En rythme hebdomadaire, par contre, le bilan est beaucoup moins flatteur. L'indice vedette parisien lâche 3,21%, ployant sous les tensions au Proche-Orient qui ont clairement pesé sur le sentiment des investisseurs ces derniers jours.
Jeudi, le président américain Joe Biden a indiqué qu'Israël pourrait attaquer les infrastructures pétrolières de l'Iran. Ce qui a nettement propulsé les cours du pétrole.
Ce vendredi, l'or noir poursuit encore sa hausse. Le contrat de décembre sur le Brent de mer du Nord avance de 1,1% à 78,49 dollars le baril tandis que celui de novembre sur le WTI coté à New York progresse de 1,3% à 74,69 dollars le baril.
"Sans doute, cette hausse du prix du pétrole et les tensions croissantes au Moyen-Orient ont affecté la prise de risque sur les marchés. Néanmoins, le marché reste focalisé sur l’évolution de la croissance et de l’inflation dans les grands pays, notamment du fait de leur incidence sur les politiques monétaires", explique Sebastian Paris Horvitz, de LBPAM.
Une sortie de la cote pour Ubisoft?
Sur le front des valeurs, l'animation est venue dans l’après-midi du côté des pensionnaires du SBF 120. Ubisoft termine en forte hausse de 33,5%, réveillé par des informations de Bloomberg selon lesquelles la famille Guillemot réfléchirait à plusieurs options pour stabiliser la société dont une sortie de la cote, c'est-à-dire un rachat de l'entreprise, aux cotés de Tencent.
Elis a rebondi de 10%, après avoir annoncé dans l'après-midi avoir mis un terme à ses discussions avec Vestis et Unifirst en vue d'un potentiel rapprochement. Ce qui soulage les investisseurs, qui redoutaient des levées de fonds pour financer ces potentielles acquisitions.
L'ex-Orpea, Emeis a reculé de 5,3% après avoir publié ses résultats semestriels.
Scor a progressé de 4,2% aidé par Berenberg qui a relevé sa recommandation à l'achat sur la valeur.
Sur le marché des changes, l'euro se replie de 0,7% face au billet vert à 1,0959 dollar alors que la monnaie unique était stable face au billet vert avant l'annonce des chiffres mensuels de l'emploi américain.