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Pétrole Brent

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Pétrole brent : Avec les craintes d'un embrasement au Proche-Orient, le pétrole a repris plus de 8% en trois séances

vendredi 4 octobre 2024 à 10h43
Le pétrole a bondi en quelques séances

(BFM Bourse) - Les cours de l'or noir sont propulsés depuis plusieurs séances par la menace d'un conflit étendu au Proche-Orient. Le risque géopolitique domine ainsi le marché qui serait autrement déprécié par des fondamentaux difficiles.

Les cours de l'or noir ont enregistré un rebond spectaculaire. De mardi à jeudi, le contrat de décembre sur le Brent de mer du Nord a regagné 8,64% en trois séances pour remonter à 77,90 dollars le baril tandis que celui de novembre sur le WTI coté à New York a regagné 8,45% à 73,93 dollars le baril.

Les prix du pétrole ont été catapultés depuis mardi par l'important regain de tensions au Proche-Orient. L'Iran a lancé une attaque d'environ 200 missiles balistiques sur le territoire israélien. Depuis Téhéran et l'état hébreu ont multiplié les menaces réciproques et le marché redoute un conflit élargi dans la région qui aurait un impact important sur la production de pétrole.

Sur la seule séance de jeudi, les cours du pétrole ont bondi de 4% pour le Brent et de plus de 5,2% à la suite de déclarations du président américain, Joe Biden. Le locataire de la Maison Blanche a indiqué que les Etats-Unis discutaient d'une potentielle attaque d'Israël sur les infrastructures pétrolières de l'Iran.

"L’escalade du conflit au Moyen Orient entre Israël et l’Iran a fait fortement remonter le prix du pétrole. La hausse a été particulièrement forte hier après les commentaires du président américain suggérant qu’Israël pourrait frapper les installations pétrolières iraniennes, afin de riposter aux attaques de missiles tirés par les iraniens pour 'venger' l’élimination des dirigeants du Hezbollah", explique ainsi Sebastian Paris Horvitz, de LBPAM.

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L'Iran, 4% de la production mondiale

Selon les données du département américain de l'énergie, l'Iran a produit 4 millions de barils par jour de pétrole en 2023, ce qui représentait environ 4% de la production mondiale.

"La plus forte crainte, dans un marché qui est potentiellement en excès d’offre vu les capacités inutilisées dans les pays du Golfe, est que le conflit s’étende et que l’impact sur la production pétrolière de l’ensemble de la région soit affecté. Bien qu’une telle possibilité ne semble pas vraiment inscrite dans les cours du baril, il est certain que le marché à réintroduit une prime de risque géopolitique sur les prix du pétrole", juge Sebastian Paris Horvitz.

"La plupart des traders estiment qu'une attaque contre les champs pétroliers iraniens perturberait massivement l'approvisionnement en pétrole, car les représailles de l'Iran seraient encore plus tendues", estime de son côté Naeem Aslam de Zaye Capital.

Reste à voir si un embrasement de la situation surviendra effectivement. La banque UBS tablait, dans une note publiée mercredi, sur une "absence de guerre totale entre l'Iran et Israël", l'établissement jugeant que Téhéran avait pu "signaler sa détermination" avec l'attaque de mardi sans vraiment vouloir aller plus loin.

Au-delà du risque géopolitique, les fondamentaux du pétrole reste assez chancelants. Le ralentissement de la croissance mondiale, notamment de la Chine, pèse sur la demande tandis que l'Arabie Saoudite, lassée de perdre des parts de marché, pourrait augmenter sa production, comme le rapportait la semaine dernière le Financial Times.

"Tant que la situation géopolitique au Moyen-Orient ne s'apaisera pas, les prix du pétrole risqueront toujours de grimper en flèche. Mais dans le contexte d'une demande en baisse et d'une offre plus importante sur le marché pétrolier au sens large, les risques pesant sur les prix du pétrole au cours de l'année prochaine sont sans doute orientés à la baisse", résume David Oxley, de Capital Economics, dans une note.

"Le fait que l'Opep+ (l'organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés, NDLR) pompe actuellement bien en dessous de sa capacité - et a donc le potentiel d'augmenter la production si l'approvisionnement en pétrole iranien est perturbé - limite le potentiel d'une augmentation prolongée du prix du pétrole. À titre de comparaison, l'Iran représente environ 4 % de la production mondiale de pétrole, mais l'Opep dans son ensemble limite actuellement la production de pétrole de l'équivalent de près de 6 % de la production mondiale", développe-t-il.

Julien Marion - ©2025 BFM Bourse
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