(BFM Bourse) - Le groupe de blanchisserie industrielle bondit à la Bourse de Paris après avoir annoncé avoir mis un terme à ses discussions avec Vestis et Unifirst en vue d'un potentiel rapprochement. Ce qui soulage les investisseurs.
Elis jette l'éponge. Le spécialiste de la blanchisserie industrielle a annoncé ce vendredi après-midi avoir mis un terme à ses discussions avec l'américain Vestis en vue d'un potentiel rapprochement.
Le groupe a indiqué avoir fait de même avec Unifirst, un autre groupe américain spécialisé dans la location et l'entretien d'uniformes. Jeudi soir, Bloomberg avait rapporté qu'Elis approché cette entreprise, dont la capitalisation boursière dépasse les 3,5 milliards de dollars.
"Il a été mis fin à ces deux discussions, aucune des deux ne permettant à Elis de réaliser une transaction conforme à sa discipline financière stricte", explique le groupe français, qui ajoute rester "concentré sur sa stratégie alliant croissance organique et acquisitions créatrices de valeur".
A la Bourse de Paris, le marché accueille, avec un enthousiasme non dissimulé, l'abandon de ces potentiels projets de rapprochement. Le titre Elis flambe de 12% à 20,40 euros, alors qu'il évoluait en légère baisse de 0,3% avant cette annonce diffusée à 15h00.
Une acquisition trop grosse pour le marché
Début septembre, Elis avait confirmé avoir approché Vestis, ex-filiale d'Aramark spécialisée dans la location d'habits de travail.
La Bourse avait mal très mal réagi aux marques d’intérêt d'Elis pour cette société américaine, redoutant que cette potentielle acquisition ne soit trop grosse pour le groupe français. Le titre Elis avait plongé de 15,7% le 6 septembre. Le marché craignait alors qu'Elis ne doive avoir recourir à une augmentation de capital ultra-dilutive pour les actionnaires.
Le groupe américain pesait au moment de l'annonce, 2 milliards de dollars (contre 4,6 milliards d'euros pour Elis) en Bourse et 3,3 milliards de dollars dette incluse, selon Reuters.
"Le problème c'est que c'est très gros comme acquisition pour Elis, qu'il n'y aura pas de synergies puisque la société est basée aux Etats-Unis où Elis n'est pas présent, et que cela contredit le discours précédemment tenu comme quoi il n'y avait pas de gros 'deals' en vue et que la société voulait se désendetter", avait expliqué un analyste basé à Paris.
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