(BFM Bourse) - Consécutivement à une belle séquence de cinq séances de hausse d'affilée, le CAC 40 se replie quelque peu mardi à la mi-journée. Malgré de plantureux bénéfices pour plusieurs fleurons de la cote, LVMH en tête, une certaine prudence s'impose alors que débute la réunion monétaire de la Fed.
Le bulletin de santé financier des géants tricolores de la cote est très bon, merci pour eux, mais l'indice phare éprouve le besoin de souffler mardi après cinq progressions de rang. Vers 12h30, le CAC 40 rétrograde de 0,32% à 6.557,41 points, dans un volume échangé se rapprochant du milliard d'euros.
L'accélération du rythme des publications du premier semestre s'accompagne de nouveaux records et dans plusieurs cas d'objectifs revus en hausse pour l'ensemble de 2021 (ne communiquant jamais d'objectifs chiffrés, LVMH ne les relève pas par définition, mais l'évolution du consensus des analystes sur le géant du luxe est tout aussi parlant). Toutefois, l'approche de la réunion du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, qui pourrait apporter de nouvelles précisions vis-à-vis d'un prochain tapering (ou réduction graduelle des rachats d'actifs), et d'une salve de résultats concernant les géants américains des technologies suscitent un peu de circonspection.
Côté valeurs, Dassault Systèmes se hisse en tête du CAC 40, gagnant 3,6% après le relèvement de ses objectifs annuels, pour la deuxième fois en deux trimestres.
LVMH s'apprécie encore de 1,6% - c'est-à-dire grosso modo 5 milliards d'euros de mieux, ce qui donne une idée du poids du groupe, première capitalisation européenne (a fortiori française), alors que la société pilotée par Bernard Arnault a non seulement fait mieux qu'au premier semestre 2020, mais dépassé de façon significative ses précédents records du premier semestre 2019, avant la pandémie. Le reste du palmarès est clairsemé, moins d'un représentant sur quatre au sein du CAC parvenant à progresser, dont un gain anecdotique (+0,04%) dont se contente Michelin à la suite du relèvement des ses projections annuelles.
En dehors de l'indice phare, Lagardère se distingue tout particulièrement alors que le groupe d'édition et de distribution spécialisée a renoué avec un bénéfice opérationnel au premier semestre, quand les analystes attendaient encore un déficit à ce niveau.
Toutes les publications ne sont pas aussi bien accueillies. Même un relèvement d'objectifs, dans le cas d'Edenred : le score est de -2,8% pour le créateur des Ticket Restaurant, alors même que l'entreprise a relevé sa prévision de croissance organique de ses revenus pour 2021 au vu du redressement de son activité sur le premier semestre. La correction est encore plus appuyée pour Worldline, qui dégringole de près de 9% (depuis il est vrai un nouveau record lundi en clôture) après un semestre solide mais exempt de surprises.
Peu de mouvement du côté des tarifs de l'énergie, avec un baril de Brent à 73,78 dollars (+0,11%) et un WTI à 71,87 dollars (-0,06%).
Dans un contexte où la BCE réaffirme son biais accommodant pour longtemps alors que des signaux de durcissement sont attendus de la part de la Fed, l'euro perd encore 0,21% à 1,1782 dollar.