(BFM Bourse) - Le rallye de début d’année se poursuit pour la Bourse de Paris. Le CAC 40 clôture en hausse de 0,7% et enchaine une deuxième progression hebdomadaire (+2,4%) à la faveur d'un tassement de l'inflation américaine laissant augurer un ton plus accommodant de la Fed sur ses hausses de taux.
La Bourse de Paris garde le cap de la hausse malgré un léger coup de mou en début d'après-midi. Le CAC 40 clôture en hausse de 0,69% à 7.023,50 points, après avoir inscrit un zénith en séance et annuel à 7.035,82 points. Sur l’ensemble de la semaine, les gains de l'indice vedette parisien s'élèvent à 2,37% et à 8,5% depuis le 1er janvier.
Pourtant, la hausse de la place parisienne avait perdu en intensité en début d'après-midi, les investisseurs ont été échaudés par les commentaires des banques américaines sur une possible récession et une augmentation de leurs provisions dans cette perspective.
"Le marché est prêt à succomber à des prises de bénéfices après des résultats pas fantastiques des banques", a expliqué, dans une note, Patrick O'Hare, de Briefing.com cité par l'AFP. Les opérateurs américains se sont exécutés, avec une tendance indécise de l'autre côte de l’Atlantique. Le Dow Jones est proche de l'équilibre, tandis que le S&P 500 et Nasdaq cèdent 0,4% à la clôture des places européennes.
Un peu plus tôt dans la journée, les opérateurs ont salué la résistance affichée par l’économie allemande. L’agence allemande des statistiques Destatis a annoncé ce vendredi que le Produit intérieur brut allemand avait progressé de 1,9% l’an passé.
"Il est plus intéressant de noter que le PIB semble avoir stagné au quatrième trimestre" et non pas reculé comme redouté, souligne Capital Economics. "La zone euro dans son ensemble se révélera probablement plus résistante à la crise énergétique que nous le craignions initialement", en déduit le groupe de réflexion économique.
De son côté, l'économie britannique, a progressé de 0,1% sur un mois en novembre déjouant là encore les anticipations des économistes qui tablaient sur une contraction de 0,3%, souligne Michael Hewson, de CMC Markets.
L'envol d'Air France-KLM
Du côté des valeurs, Air France-KLM termine en tête de l’indice SBF 120 avec une progression de 6%. Le groupe aérien bénéfice de relèvements de recommandations de la part de Davy Research et UBS ainsi que de plusieurs signaux positifs pour l’ensemble du secteur.
Le secteur automobile a particulièrement souffert des baisses de prix pratiquées par Tesla. À Paris, Stellantis a perdu 3,8%, accusant la plus forte baisse du CAC 40. Renault a également reculé (-1,45%).
Bouygues a reculé pour sa part de 3% pénalisé par un abaissement de recommandation de la part de Morgan Stanley à "sous-pondération".
Sur les plus petites capitalisations, le spécialiste des dispositifs d’évacuation des fumées de combustion Poujoulat a bondi de 8,6% après avoir publié d’excellents résultats semestriels et relevé ses perspectives pour l’exercice en cours.
Sur les autres marchés, l’euro cède 0,5% face au billet vert à 1,0807 dollar. Les cours du pétrole progressent. Le Brent de la mer du Nord avance de 0,8% à 84,67 dollars le baril, celui sur le WTI coté à New York progresse de 1,1% à 79,25 dollars le baril.