(BFM Bourse) - Après deux séances de rebond, la Bourse de Paris enregistre à la mi-séance une petite baisse et pourrait mettre ainsi un terme cette semaine à une série de trois progressions hebdomadaires d'affilée.
Après trois hausses hebdomadaires consécutives, la Bourse de Paris pourrait conclure cette semaine riche en publications d'entreprises (le plus souvent meilleures qu'attendu, malgré un inévitable lot de déceptions en particulier chez Danone et Atos) sur une note légèrement négative. À la mi-séance en tous cas, l'indice phare recule de 0,23% à 6.252,64 points malgré les bons résultats des premières enquêtes PMI du mois d'avril en zone euro, et plus particulièrement en France. À ce niveau, la semaine (qui a donné lieu mardi à la plus forte baisse du CAC depuis le début de l'année, suivie d'un rebond significatif mercredi et jeudi) se conclurait sur un repli modéré de l'ordre de 0,3%.
Après que la BCE a confirmé jeudi le maintien, sans surprise aucune, d'une posture très accommodante, l'actualité macro-économique est marquée ce vendredi par l'annonce d'une accélération de la croissance du secteur privé de la zone euro en avril, portée par une expansion record du secteur manufacturier, selon la dernière enquête d'IHS Markit.
L'indice PMI 'flash' composite s'est redressé à 53,7 le mois dernier, contre 53,2 en mars, marquant un plus haut de neuf mois, alors que le consensus attendait au contraire un repli. Le volet concernant l'industrie manufacturière a augmenté à 63,3, ce qui correspond à un plus haut historique depuis la création de la statistique (1997). Peut-être plus encourageant encore, le PMI relatif au secteur des services -le plus affecté jusqu'alors par les restrictions sanitaires- a enfin repassé la barre de 50 points, séparant une contraction d'une expansion, atteignant 50,3 en avril.
Nouvelle salve convaincante de publications
Les investisseurs réagissent également à une nouvelle salve de publications trimestrielles, saluant en particulier les performances de SEB, Vivendi ou Ipsos. Ce dernier, numéro 3 mondial des instituts de sondage, a fait part d'un solide premier trimestre, notamment grâce à "un très bon mois de mars" contrairement à 2020, et grimpe de 7,8% à un sommet depuis près de 10 ans.Avec une croissance organique de 30% au premier trimestre, porté par les pratiques culinaires, le fabricant de petit électroménager SEB a largement excédé les attentes du consensus et enregistre un gain de 4,4% qui le rapproche d'un sommet historique.
Le spécialiste de la certification Bureau Veritas avance de 1,8%, le marché saluant là aussi un premier trimestre en progression. Malgré la pandémie, le groupe prévoit une "solide croissance organique" cette année, tout en améliorant sa marge opérationnelle et en maintenant ses flux de trésorerie à un niveau élevé.
Parmi l'échantillon du CAC 40, Vivendi se distingue, gagnant près de 3%, toujours au vu de sa performance trimestrielle.
Pour sortir du thème résultats, Gaussin grimpe de 5% à l'annonce d'un contrat historique de tracteurs portuaires destinés au nouveau terminal CIT d'Abidjan, représentant près de 10 millions d'euros de chiffre d'affaires. Novacyt rebondit de 15% après avoir fait le point sur ses programmes de R&D relatifs au Covid-19 et sur ses activités au Royaume-Uni.
Comme toujours, le tableau n'est toutefois pas exclusivement positif. La publication par Boiron d'une chute de 40% de son chiffre d'affaires au premier trimestre se traduit par un repli de plus de 8% pour la valeur. Et Air Liquide, malgré un trimestre légèrement meilleur qu'attendu, s'affiche symboliquement dans le rouge (-0,4%).
Du côté des changes, l'euro tente une nouvelle accélération (+0,3% à 1,2054 dollar). Le Bitcoin connaît un sort opposé, désormais sous 50.000 dollars, en repli de 4,71%, précisément à 49.403 dollars.
Les tarifs énergétiques se réapprécient légèrement à 65,57 dollars le baril de pétrole Brent (+0,26%) et 61,73 dollars pour le WTI (+0,49%).