(BFM Bourse) - La Bourse de Paris est bien partie pour finir cette dernière séance de la semaine en baisse. Le CAC 40 recule ce vendredi à la mi-séance pâtissant de la méforme de son secteur du luxe et de Stellantis.
Retour en arrière pour la Bourse de Paris. Le CAC 40 cède 0,81% à 7.333,53 points au lendemain de sa première séance de l'année 2025 qui s'est alors soldée par une hausse. Jeudi, l'indice vedette parisien a grappillé 0,18% pour finir sa course à proximité des 7.400 points.
Mais pour cette dernière séance de la semaine, le CAC 40 manque très clairement d'inspiration et de conviction, à l'image de Wall Street jeudi, qui a débuté l'année 2025 sur une note fébrile. Le Dow Jones a clôturé en repli de 0,36%, le Nasdaq a redonné 0,16% et quand l'indice S&P 500 a concédé 0,22%, jeudi soir. La tendance américaine a été alourdie par Tesla (-6,1%), sous pression après avoir annoncé des livraisons annuelles en repli et inférieures aux attentes.
L'ISM manufacturier au programme
Toujours de l'autre côté de l'Atlantique, les investisseurs prendront connaissance de la rare statistique au programme de ce vendredi, à savoir l'indice ISM manufacturier pour le mois de décembre. "Depuis la fin de l'année 2022, cet indice s'est contracté tous les mois, sauf un. La publication du jour nous dira si l'optimisme modeste de l'indice de novembre (48,4), supérieur au consensus, était justifié ou s'il s'agissait simplement d'un coup de chance. Le consensus penche en faveur de cette dernière hypothèse (47,5 attendus aujourd'hui)", avancent les économistes d'ING.
"Alors que le secteur manufacturier devrait rester en contraction, des données plus faibles que prévu pourraient augmenter la probabilité de réductions de taux visant à soutenir ce secteur économique clé, limitant potentiellement la hausse significative du dollar", signale pour sa part George Pavel de Naga.com. Pour l'instant, les marchés sont moins optimistes que le spécialiste dans la mesure où la Réserve fédérale américaine avait signalé lors de sa dernière réunion monétaire de 2024 qu'elle risquait de serrer le frein à main sur les baisses de taux l'an prochain.
D'autant plus que la veille, les opérateurs ont pris connaissance d'un recul à un plus bas de huit mois des inscriptions hebdomadaires au chômage, confirmant une solidité du marché de l'emploi aux États-Unis.
Stellantis cale, le luxe sous pression
Du côté des valeurs, le luxe reste mal orienté après la publication d'une mauvaise statistique manufacturière publiée jeudi en Chine, un marché important pour ce secteur. Kering lâche 3,6%, LVMH redonne 1,6% quand Hermès perd 1,4% ce vendredi à la mi-séance.
Stellantis figure parmi les plus fortes baisses du CAC 40, trébuchant de 3,1%, alors que certains de ses modèles de véhicules électriques qui bénéficiaient d'un crédit d’impôt à l'achat aux États-Unis ne figurent plus dans la nouvelle liste du gouvernement américain.
Airbus redonne un peu moins de 1%, alors que le groupe aéronautique aurait manqué de justesse son objectif annuel de livraisons, malgré un dernier coup de collier en décembre, selon des informations rapportées par Bloomberg.
Sur le marché des changes, l'euro reprend quelques couleurs et gagne 0,2% à 1,0286 dollar. Du côté du pétrole, celui-ci prend sa respiration. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars recule de 0,4% à 75,31 dollars, tandis que son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en février, redonne 0,4% également à 72,83 dollars.