(BFM Bourse) - Principalement attentifs à une série de statistiques relatives au marché de l'emploi américain, les opérateurs parisiens n'ont pas poussé l'initiative dans l'attente de connaître le nombre de postes créés le mois dernier par l'économie américaine.
Mercredi, les données d'ADP, principal prestataires des entreprises américaines pour l'édition de bulletins de salaires, avaient montré un nombre de créations de postes (374.000) bien inférieur aux attentes le mois dernier outre-Atlantique, ce qui avait plutôt dynamisé les marchés. Face à un nouvel indicateur de la santé du marché de l'emploi américain, les inscriptions hebdomadaires au chômage, le CAC 40 est resté relativement prudent jeudi, terminant sur un gain anecdotique de 0,06% à 6.763,08 points dans un volume ramené à 2,5 milliards d'euros. Les investisseurs ont préféré passer leur tour avant le troisième et dernier chiffre de la série, à savoir le rapport officiel du Bureau of Labor Statistics attendu comme chaque premier vendredi du mois à 14h30.
Mardi, le baromètre du marché parisien avait accéléré de 1,18% après le faible nombre de créations de postes suggéré par le rapport ADP, signifiant que la Fed pourrait attendre encore avant de vouloir réduire son soutien monétaire. Mais comme il arrive assez fréquemment que l'estimation d'ADP et le rapport officiel diffèrent, ce dernier reste le "juge de paix". Pour compliquer encore les pronostics, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage ont fait apparaître un nombre d'inscriptions aux allocations plus faible que prévu, au plus bas niveau depuis le début de la pandémie. Signe donc a priori de solidité du marché... mais cette statistique est très volatile et souvent amplement corrigée en seconde lecture.
Outre-Atlantique, la séance débutait néanmoins sous des auspices favorables, avec de nouveaux records historiques en vue pour le S&P 500 (+0,3%) ou le Nasdaq (0,2%).
Peu de variations marquées s'affichaient sur le palmarès parisien, emmené par Stellantis (+1,77%), TotalEnergies (+1,3%) et Publicis (+1,1%). Pernod Ricard a gagné 0,8% au lendemain de la publication de robustes résultats annuels salués par les analystes. Alstom (-3,4%) a en revanche subi de lourds dégagements.
Sur le reste de la cote, le compartiment biotechnologique était encore à l'honneur avec une envolée de 27,1% pour Innate en vue de l'annonce lors du congrès annuel de la Société européenne d'oncologie médicale (ESMO) par son partenaire, AstraZeneca, de nouvelles données sur un anticancéreux expérimental.
Medesis Pharma s'est adjugé 24% et Transgene 16,9%, les deux sociétés ayant annoncé le dépôt d'un brevet européen sur une technologie potentiellement applicable au cancer et à de nombreuses indications.
Le spécialiste des systèmes de conduite à destination des véhicules autonomes Navya a pris 4,9% après avoir annoncé un nouveau déploiement sur route ouverte au Royaume-Uni -le premier outre-Manche- en partenariat avec l'opérateur Darwin et le géant de l'assurance Aviva.
Au lendemain de la confirmation par l'Opep+ (sans surprise aucune) de sa stratégie d'augmentation progressive de la production, les cours pétroliers s'orientaient finalement en nette hausse après un début de journée peu dynamique ; le Brent décollait de 2,56% à 73,42 dollars en fin de journée.
Au chapitre des devises, l'euro poursuivait son rebond (+0,18% à 1,1863 dollar, un pic depuis quasiment quatre semaines) alimenté par la poursuite des débats au sein de la Banque Centrale Européenne sur l'opportunité d'ajuster, à la baisse, le montant du soutien monétaire.