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CAC 40

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Cac 40 : Le marché parisien enregistre un nouveau repli hebdomadaire malgré de solides résultats d'entreprises

vendredi 29 avril 2022 à 17h35

(BFM Bourse) - Cette semaine Worldline, Bic, Capgemini, TotalEnergies, Mersen ou encore Michelin, pour ne citer que ces sociétés, ont fait état de performances solides au titre du premier trimestre. Mais les investisseurs redoutent que même les meilleurs élèves soient rattrapés à terme par le ralentissement conjoncturel, flagrant dans les statistiques de PIB pour le premier trimestre.

Après avoir décliné de 0,12% la semaine dernière, le CAC 40 enregistre un nouveau recul hebdomadaire, de -0,72% cette fois. Clôturant encore une fois sensiblement loin de son sommet intraday, l'indice parisien n'est parvenu qu'à enregistrer un gain limité de 0,39% vendredi à 6.533,77 points, très insuffisant pour espérer combler le retard du début de la semaine provoqué par la dégradation de la situation sanitaire en Chine.

Ces mesures sévèrement appliquées ne feront qu'ajouter aux perturbations des chaînes d'approvisionnement qui pénalisent déjà la croissance mondiale, tandis que le conflit en Ukraine constitue un important revers en particulier pour l'économie européenne, comme le traduit le ralentissement à +0,2% de la croissance entre le quatrième trimestre 2021 et le premier trimestre 2022 en première lecture, avec notamment une stagnation (0%) s'agissant de la France. Comparé avec le premier trimestre 2021, le PIB corrigé des variations saisonnières enregistre quand même une hausse de 5% dans la zone euro.

Aux yeux de l'agence Fitch Ratings, la conjonction d'une faible croissance des salaires nominaux et d'une flambée des prix des denrées alimentaires et des carburants va affecter les revenus réels des ménages, ce qui freinera la croissance économique au cours des prochains trimestres. Une propagation du conflit ukrainien et une escalade des sanctions constitue un risque à la baisse supplémentaire pour l'économie de la zone euro, le risque de stagflation ne faisant qu'augmenter.

Le score pour l'économie américaine n'a guère été plus rassurant, avec une contraction inattendue de -1,4% (non comparable avec le chiffre européen car la méthode n'est pas la même ; il s'agit ici d'un taux annualisé, le Bureau of Economic Analysis projetant la variation trimestrielle sur un an si elle se poursuivait au même rythme pendant quatre trimestres).

La bonne teneur des résultats d'une majorité des sociétés cotées jusqu'ici reste la seule branche à laquelle les investisseurs peuvent se raccrocher. À Paris, Saint-Gobain est parvenu à engranger 1,35% vendredi à l'annonce d'une progression de 16,4% de son chiffre d'affaires au premier trimestre... tirée à hauteur de 14,5% par l'effet des hausses des prix. Le groupe pense pouvoir compenser l'inflation prévue sur les matières premières et l'énergie sur l'ensemble de l'exercice 2022 et confirme donc son objectif d'une nouvelle progression du résultat d'exploitation cette année.

Le prestataire de services multi-techniques Spie a lui aussi confirmé ses ambitions annuelles, après une croissance totale de 11,2% sur les trois premiers mois, et l'action a accéléré de 2,8%. Plutôt optimiste pour la suite de l'exercice après son chiffre d'affaires trimestriel, vu le niveau des réservations, Accor a avancé de 1,5%.

En revanche, Seb a cédé 4,7% alors que le groupe a vu diminuer son résultat opérationnel en début d'année, et le recul symbolique (de -1%) de l'activité d'Imerys sur la même période a entraîné un repli de 0,6%.

Innate Pharma a conclu un mois d'avril difficile à l'échelle sectorielle par une note positive, regagnant 7,8% grâce à un paiement d'étape de 50 millions de dollars de la part de son partenaire AstraZeneca autour de l'anticorps monalizumab.

Les cours du pétrole continuaient à progresser en fin de journée, sur fond d'accroissement des tensions entre la Russie et les pays occidentaux illustrées par les frappes sur Kyiv coïncidant avec la visite du Secrétaire Général de l'ONU dans la capitale ukrainienne. Rappelons que l'Allemagne apparaît renoncer à s'opposer à un embargo total sur le pétrole russe, accentuant la probabilité d'un accord en ce sens à l'échelle européenne. Le contrat à terme sur le pétrole de la mer du Nord (Brent) se traitait à 109,37dollars, en hausse de 1,97%, tandis que le WTI s'appréciait de 1,77% à 107,22 dollars.

Du côté des devises, l'euro rebondissait sans conviction au lendemain d'un plancher depuis cinq ans, à 1,0537 dollar (+0,36%).

Guillaume Bayre - ©2025 BFM Bourse
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