(BFM Bourse) - Le régime d'alternance de hausses et de baisses qui prévaut depuis le début de la semaine se confirme vendredi, le CAC 40 revenant dans le rouge (-0,45% à la mi-séance) au lendemain d'un rebond de 1,65%.
Octobre est connu comme une période où la volatilité est saisonnièrement élevée (même si en moyenne la performance boursière du dixième mois de l'année n'est pas sensiblement moins bonne que d'autres mois), et ce n'est pas la semaine qui se termine qui va y déroger. Le principal baromètre du marché parisien n'a pas connu deux séances d'affilée dans le même sens, alternant rebonds (dont la plus forte hausse journalière depuis le 21 juillet mardi) et décrochages marqués (jusqu'à -2,3% mercredi en séance avec la flambée de l'énergie). Pour l'heure cette tendance en dents-de-scie se confirme avec un repli de 0,37% à 6.576,07 points vers 12h15, au lendemain d'un répit de 1,65%.
Si Wall Street a réussi à boucler jeudi soir en progression (en l'occurrence, une troisième journée consécutive dans le vert s'agissant des indices américains), la prudence est de mise ce matin en Europe, dans l'attente de la publication du rapport mensuel sur le marché de l'emploi aux Etats-Unis, certainement la donnée macro-économique la plus attendue de la semaine. Le mois dernier, l'annonce de seulement 235.000 créations de postes en août, trois fois moins qu'attendu par les économistes, avait inquiété les investisseurs. Au titre de septembre, le consensus table sur une croissance du marché de l'emploi avec au moins 500.000 créations de postes: réponse à 14h30.
Début du tapering en novembre ?
Sauf résultat catastrophique sur ces statistiques officielles ("non farm payrolls"), les investisseurs ne voient pas de raisons légitimes pour que la Réserve fédérale américaine ne démarre pas une réduction du montant de ses rachats d'actifs sur le marché en novembre prochain lors de sa prochaine réunion (3 novembre), rappelle Guillaume Dejean, analystes macro & changes de Western Union Business Solutions. Le début d'une phase de réduction des rachats d'actif nourrit en retour les débats autour de la date d'une première hausse de taux aux Etats-Unis, laquelle pourrait intervenir d'ici la fin d'année prochaine d'après les positions actuelles sur les marchés monétaires.
"Néanmoins, d'importants progrès sur l'emploi couplés à des pressions inflationnistes persistantes pourraient pousser la Fed à procéder à un ajustement plus rapide que prévu", note le spécialiste, qui y voit un des principaux motifs de la récente appréciation du billet vert. Malgré un léger regain de 0,14% à 1.1568 dollar actuellement, l'euro est proche d'un plancher de près de 15 mois. Corrélativement, le rendement du bon du Trésor des Etats-Unis à dix ans approche maintenant 1,6%, un sommet depuis juin.
Les tarifs pétroliers demeurent très soutenus à 82,66 dollars le baril de Brent (+0,87%) et 79,04 dollars pour le WTI (+0,95%), ce qui permet à TotalEnergies d'enregistrer actuellement la meilleure performance des valeurs du CAC (+1%), avec des gains copieux de l'ordre de 4% par ailleurs parmi les parapétrolières telles que Vallourec et TechnipFMC.
Niel franchit le seuil de 20% chez Unibail
Dans le reste de l'actualité, Verallia se distingue à l'annonce de ses nouveaux objectifs financiers d'ici 2024, le spécialiste des contenants alimentaires en verre ayant atteint ceux du plan précédent avec un an d'avance, surfant notamment sur la désaffection croissante pour le plastique.
Le franchissement à la hausse du seuil de 20% du capital d'Unibail (Rodamco-Westfield) par Xavier Niel favorise le titre de la foncière (+2,5%).
Parmi les plus fortes baisses, Casino flanche de 3,7% après l'avertissement et le report de l'augmentation de capital de sa filiale Cnova.
Une nouvelle fois, l'aléa des essais cliniques joue en défaveur d'une biotech, c'est cette fois Cellectis qui recule de près de 20% alors que son partenaire aux Etats-Unis Allogene a fait part de la suspension des essais sur un nouveau traitement expérimental des lymphomes.