(BFM Bourse) - Après avoir clôturé la première séance de novembre en hausse de 1%, la Bourse de Paris a repris son souffle ce mercredi soir. Le CAC 40 termine en repli de 0,8% avant les annonces de la Réserve fédérale américaine sur ses taux.
La prudence était le maître mot de cette séance. En légère baisse de 0,15% à la mi-journée, la Bourse de Paris a vu ses pertes s'alourdir en début d'après-midi après la publication de robustes chiffres de l'emploi privé aux Etats-Unis. Le baromètre de la cote parisienne termine en baisse de 0,81% pour retourner sous les 6.300 points à 6276,88 points, à quelques points de son plus bas du jour (6.273,55 points).
Selon le rapport ADP, le secteur privé a créé 239.000 emplois en octobre, bien plus que les 195.000 créations d'emplois attendues par le marché. La robustesse du marché de l'emploi américain inquiète paradoxalement les marchés, car elle écarte la possibilité d'une inflexion prochaine de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine.
Pour la réunion de novembre, le marché a d'ores et déjà intégré un relèvement de 75 points de base, soit 0,75 point de pourcentage. Les interrogations des investisseurs portent sur les prochaines réunions. La conférence de presse de Jerome Powell sera l'occasion de trouver des éléments de réponse concernant la future conduite de l’institution monétaire américaine sur ses taux.
"Nous pensons qu'il y a une chance sur deux pour que la Fed procède à une nouvelle hausse de 75 points de base en décembre ou qu’elle procède à une hausse de 50 points de base", souligne Shamik Dhar, de BNY Mellon IM. "Quoi qu'il en soit, les prévisions du comité [de politique monétaire, NDLR] suggèrent que le taux directeur se stabilisera entre 4,5% et 5% au début de 2023", ajoute-t-il.
"Pour nous, la Fed pourrait ouvrir la porte à la réduction de la vitesse du resserrement" monétaire, considère pour sa part Sebastian Paris Horvitz, directeur de la recherche de La Banque Postale Asset Management.
Soupe à la grimace du côté de Sodexo
Du côté des valeurs, FDJ termine en hausse de 1,6%, au lendemain d'une progression de 1,4%. Le titre du premier opérateur de jeux d’argent et de hasard en France profite toujours de l'obtention de l'agrément de l'Autorité nationale des jeux en vue de proposer des "jeux de cercle en ligne".
Lanterne Rouge du CAC 40, L'Oréal a perdu 3%, pénalisé par les prévisions inférieures aux attentes délivrées par son concurrent Estee Lauder. Le géant américain des cosmétiques anticipe un recul de 17 à 19% de ses ventes au second trimestre et de 6 à 8% pour l'année entière.
Sodexo de son côté a abandonné 2% le marché prenant ses bénéfices sur la valeur alors que le groupe a livré des objectifs de moyen terme qualifiés d’ambitieux par les analystes financiers. Elior de son côté a plongé de 11,6%
Imerys a reculé de 6,7% après avoir signalé une poursuite de la contraction de la demande à l’occasion de la publication de ses résultats sur neuf mois.
Les exploitants de maisons de retraite Orpea (-9,6%) et Korian (-4,2%) ont subi des prises de bénéfices, après avoir regagné nettement du terrain la veille, avec des hausses respectives de 12% et de 7%.
Montagnes russes pour Europacorp
Nexans a chuté de plus de 10% ce mercredi. Le titre du spécialiste des câbles a connu une grosse chute de tension, pénalisé par Bank of America qui a abaissé sa recommandation à "sous-performance" sur le titre, contre "neutre" précédemment.
Hors SBF 120, Europacorp a perdu plus de 9% après avoir gagné près de 22% mardi, porté par des informations de presse évoquant une potentielle série issue du film Lucy, sorti en 2014.
Passat termine en hausse de 4%. Le leader historique de la vente assistée par l'image est entré en négociations exclusives avec le groupe M6 dans le cadre d'un projet d'acquisition de sa filiale dédiée au téléachat Best Of TV, détenue à 51% par le groupe de médias français.
Sur les autres marchés, l’euro baisse de 0,1% à 0,9862 dollar. Les contrats pétroliers repartent à la hausse. Le contrat sur le Brent de mer du Nord pour livraison en janvier reprend 1,6% à 96,16 dollars le baril tandis que celui de décembre sur le WTI coté à New York gagne 1,7% à 89,89 dollars le baril.