(BFM Bourse) - La Bourse de Paris entame mardi une troisième séance consécutive de progression, qui ramène l'indice phare au contact des 6.700 points, dans un marché qui demeure très calme.
Ce n'est pas encore l'heure de la rentrée pour la Bourse de Paris en ce dernier jour d'août, les échanges demeurant ténus en l'absence d'actualité majeure en ce dernier jour d'août - qui semble bien devoir se solder par une septième performance mensuelle positive d'affilée pour le CAC 40. Un léger gain de 0,20% à 6.700,45 points vers 12h15 place l'indice phare sur la voie d'un gain mensuel de l'ordre de 1,2%. Une performance certes un peu décevante en regard de la progression au compteur le 13 août dernier, où le CAC est passé à quelques points d'un record historique - avant de corriger significativement en particulier le jeudi 19).
Le symposium estival de Jackson Hole n'a pas vraiment apporté de nouveaux éclaircissements sur les intentions de la Fed, Jerome Powell s'étant borné à indiquer que la banque centrale pourrait commencer à réduire ses achats d'actifs d'ici la fin de l'année si l’emploi continue de s’améliorer, une éventualité déjà exprimée lors de sa dernière réunion de politique monétaire. Plusieurs ténors de l'institution s'étant précédemment exprimés en faveur de l'annonce d'un tapering relativement rapide (dès septembre/octobre), l'absence de mention en ce sens du patron de la Fed est donc apparue comme une posture plus accommodante que prévu. "En "empêchant" les segments les plus tendus de la cote américaine de consolider grâce à une rhétorique toujours très souple, Jerome Powell prend le risque d’alimenter une instabilité financière ensuite", pointe Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés chez IG France.
Dans ce contexte, la publication vendredi du rapport mensuel sur l’emploi pour août pourrait commencer à faire réagir les marchés : un bilan du marché du travail américain positif malgré la progression du variant Delta renforcerait le sentiment que la tonalité de Jerome Powell était complaisante et que l’annonce d’un tapering est plus proche qu’il ne le laisse entendre, explique l'analyste.
Acquisition stratégique pour Arkema
Parmi les rares actualités du jour en Bourse de Paris, le chimiste de spécialités Arkema (+6,2%) profite de l'annonce du projet de rachat de l'activité "adhésifs de performance" d’Ashland pour 1,6 milliard de dollars. Une opération qualifiée par le groupe d'étape-clé dans le développement de sa filiale Bostik, et saluée par un nouveau record historique en Bourse.
Du côté de la santé, Valneva enchaîne aussi les records, mis sur orbite depuis l'annonce lundi dernier du début des démarches visant à faire homologuer son vaccin contre le coronavirus auprès de l'agence de santé britannique. Au lendemain d'une hausse de 16%, le titre prend encore plus de 18% actuellement. L'élan est tel que le titre entraîne dans son sillage d'autres biotechs telles Transgene (+7,3%), Adocia (+6,9%), Advicenne (+6,1%), Pharnext (+5,7%) ou GeNeuro (+5,2%), revalorisant ainsi l'ensemble du secteur. Il faut dire qu'à près de 2,3 milliards d'euros de capitalisation, Valneva atteint un poids presque inédit pour le secteur français des biotechnologies.
L'annonce par l'Europe et le Royaume-Uni d'un durcissement des conditions d'accès aux voyageurs en provenance des USA pèse quelque peu sur le secteur aéronautique (-0,65% pour Air France-KLM et surtout -2% pour Safran, lanterne rouge du CAC).
Sur le marché des changes l'euro casse la barrière de 1,18 face au dollar, en hausse de 0,26% à 1,1829 dollar, proche d'un pic de trois semaines. Les cours pétroliers connaissent une légère détente à 71,65 dollars le baril de Brent (-0,80%).