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CAC 40

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Cac 40 : Le CAC 40 réduit nettement ses pertes en clôture, le Nasdaq redevient positif

lundi 28 février 2022 à 17h37
Le CAC 40 réduit nettement ses pertes en clôture, le Nasdaq redevient positif

(BFM Bourse) - Perdant jusqu'à 3,5% au plus bas de la séance après la nouvelle escalade de tensions géopolitiques au cours du week-end, l'indice phare tricolore a réduit ses pertes de plus de moitié pour clôturer en recul de 1,39%, tandis que les indices américains remontaient eux aussi la pente.

Les regards toujours braqués sur le conflit déclenché par la Russie en Ukraine, les investisseurs tentent encore de jauger les conséquences économiques de la guerre en cours et du considérable durcissement des sanctions occidentales à l'encontre de Moscou au cours du week-end. Ces dernières sont "plus sévères et plus étendues que les sanctions les plus extrêmes que nous pouvions imaginer il y a un mois à peine [...] plongeront presque certainement l'économie russe vers une profonde récession" notent les analystes de JP Morgan dans une note matinale. Mais par ricochet ces sanctions font craindre des perturbations durables sur de nombreux marchés, notamment de matières premières (pétrole, gaz, céréales, métaux, etc.), risquant d'alimenter l'inflation. Initialement très chahuté, avec 3,5% de recul au plus bas de la journée, le CAC 40 a néanmoins en partie remonté la pente en fin de journée, encouragé par l'orientation prise par Wall Street. Le principal baromètre du marché parisien a terminé à 6.658,83 points, soit une baisse relativement contenue de 1,39%. Le marché a été à nouveau très actif, les volumes traités dépassant 7,6 milliards d'euros.

Outre-Atlantique au même moment, le S&P 500 approchait de l'équilibre (-0,04%) et le Nasdaq Composite s'adjugeait même 0,75%, dans l'hypothèse d'un durcissement moins rapide qu'attendu jusqu'ici de la politique monétaire de la Fed en raison de la montée des risques pour l'économie.

La position internationale vis-à-vis de l'invasion de l'Ukraine a changé du tout au tout au cours du week-end. Le premier paquet de sanctions, décidé la semaine dernière, a été considérablement renforcé. Avec la participation totale de l'Europe puisque l'Allemagne, qui traînait les pieds, "s'est mise au diapason et a autorisé les ventes d'armes à l'Ukraine, tout en augmentant massivement son budget de défense", note Jeffrey Halley, analyste chez Oanda. Les banques russes ont été coupées du réseau SWIFT, l'Union européenne, la Grande-Bretagne et les États-Unis ont notamment gelé les actifs des banques centrales russes, ce qui signifie qu'elles ne peuvent pas intervenir sur les marchés des devises, entraînant une ruée des épargnants russes vers les banques. La Bourse de Moscou n'a quant à elle pas même ouvert, et pourrait rester fermée du 1er au 5 mars alors que les autorités tentent par tous les moyens d'endiguer la fuite des capitaux.

La reconfiguration géopolitique en cours avec la décision d'assumer un réarmement des nations européennes et de rechercher les moyens de réduire drastiquement la dépendance aux ressources énergétiques russes a mis en lumière un certain nombre de secteurs. Les valeurs exposées au marché militaire ont logiquement été les premières à en profiter à l'image de Dassault Aviation (+7,9%) et Thales (+11,9%), mais aussi des titres moins connus comme CS Group (+7,1%), Egide (+22%) voire Cybergun (+41,3%), un spécialiste des répliques d'armes de loisir au départ mais qui réalise maintenant le tiers de son chiffre d'affaires dans le domaine de la défense.

Les producteurs d'énergies alternatives ont aussi été recherchés pour leur rôle potentiel dans la quête d'émancipation vis-à-vis des hydrocarbures russes. Parmi eux notamment Neoen (+11,6%), Voltalia (+11,6% aussi), Albioma (+7,4%) ou Agripower (+6,6%).

D'autre part, plusieurs valeurs de croissance comme Dassault Systèmes (+4,3%) et Teleperformance (+1,5%) ou Eurofins (+1,5%) ont tiré parti de la perspective d'une possible temporisation à venir des banques centrales dans leurs velléités de relèvements de taux

Près des trois quarts des valeurs parisiennes sont néanmoins demeurées dans le rouge lundi, le recul affectant plus particulièrement les groupes exposés à la Russie (-9,9% pour Société Générale, -7,5% pour BNP Paribas et -6,6% pour Renault).

Remarquablement, la nouvelle flambée des cours du brut (+3,9% pour le baril de Brent à 7,75 dollars en fin de journée) sur fond de perspectives de perturbations de l'offre russe n'a pas profité à TotalEnergies, qui a au contraire lâché 5,5%. La décision radicale du britannique BP qui annoncé son retrait complet de Russie quitte à effacer de ses profits l'équivalent de 25 milliards de dollars semble mettre sous pression ses homologues également présents dans le pays de faire de même.

Sur le marché des changes, où la rouble russe se faisait laminer à un plus bas historique, le dollar profitait aussi de son statut de valeur refuge face à l'euro (lequel cédait 0,46% à 1,1220 dollar).

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