(BFM Bourse) - Malgré des résultats supérieurs aux attentes de la part du géant BNP Paribas, la cote parisienne se replie jeudi, la Réserve fédérale américaine s'étant abstenue mercredi soir de signaler une inflexion prochaine d sa politique monétaire.
Dans un volume étoffé atteignant déjà 1,15 milliard d'euros échangés, l'indice phare parisien recule de 0,49% à 5.558,87 points jeudi vers 12h30, au lendemain d'une journée fériée. Auparavant, le CAC 40 avait enchaîné une série de trois séances consécutives de progression.
C'est surtout le discours du président de La Réserve fédérale, Jerome Powell, qui donne le ton ce jeudi. Mercredi soir, la banque centrale des Etats-Unis a donc opté pour le statu quo sur les taux, ce qui était attendu à ce stade, mais surtout son patron n'a livré aucun indice d'une prochaine baisse, alors que certains espéraient une diminution des taux d'intérêt peut-être dès le mois de mai. La Fed a essentiellement noté la poursuite de la croissance économique et la solidité du marché du travail, en ajoutant que la relative faiblesse de l'inflation était peut-être due à des facteurs passagers... De quoi décourager les espoirs d'un geste accommodant dans un avenir proche.
S'agissant de l'économie US, dont la croissance au premier trimestre a nettement dépassé les attentes, de nouveaux indicateurs viendront éventuellement confirmer sa vigueur avec en particulier les entrées de commandes dans l'industrie cet après-midi et le rapport mensuel sur l'emploi vendredi.
En Europe, ce n'est clairement pas la même partition qui se joue, avec une nouvelle contraction de l'activité dans le secteur manufacturier en avril en zone euro, selon IHS Markit, avec une faiblesse particulièrement marquée en Allemagne d'ailleurs.
Dans ce contexte, la prudence l'emporte donc sur le marché parisien, en dépit de quelques publications encourageantes, dont celle de BNP Paribas. En tête (+2,75%) du CAC 40, la banque a fait état de résultats trimestriels supérieurs aux attentes, grâce au redressement de sa division de banque d'investissement, qui avait notamment souffert l'an dernier des secousses de marché. Toujours au sein de l'indice phare, Veolia prend 1,4% alors que le groupe de services aux collectivités a confirmé son objectif d'Ebitda 2019, au vu d'une hausse de 4,2% de cet indicateur de performance opérationnelle en début d'année.
Bon accueil également (+1%) à l'annonce par Nexans d'une progression organique de 7,7% de son chiffre d'affaires trimestriel.
En revanche, Legrand fait la grise mine. Après pratiquement 38% regagnés depuis fin décembre, une hausse qui avait porté le titre au plus haut depuis plus d'un an, l'électricien limougeaud abandonne 4,3%, malgré la confirmation de ses objectifs annuels, en raison d'un taux de marge un peu en bas de fourchette pour le premier trimestre.
Sur le segment biotech, Transgene s'adjuge 8,2% après avoir dévoilé un contrat avec AstraZeneca pour développer de nouveaux traitements du cancer à base de virus "tueurs de tumeurs". Les comptes de Genomic Vision (+4,9%) et Valneva (+3,2%) sont aussi salués.
La liste des nouvelles recommandations et objectifs du jour est quant à elle disponible ici.
Sur le marché pétrolier, le baril de WTI reflue de 1,15% à 62,87 dollars tandis que la référence européenne, le Brent, baisse de 0,75% à 71,51 dollars.
Du côté des devises, l'euro progresse à petits pas face au billet vert (+0,06% à 1,1202 dollar).