(BFM Bourse) - Après avoir péniblement gagné 0,2% mardi soir, la Bourse de Paris repart à la baisse mercredi à la mi-journée. La place parisienne cale à nouveau après l'annonce d'un ralentissement du commerce extérieur en Chine le mois dernier et dans l'attente de la décision de la BCE sur ses taux pour tenter de juguler une inflation hors de contrôle.
La Bourse de Paris repart à la baisse à la veille d'une réunion cruciale de la Banque centrale européenne. Le CAC 40 limite ses pertes à 0,38% à 6081,46 points mercredi midi après avoir perdu près de 1% dans les premiers échanges en raison de l'annonce d'un net ralentissement du commerce extérieur chinois le mois dernier.
Mardi, la place parisienne s'était offert une légère hausse de 0,19% soutenue par la réouverture des marchés américains et la publication d'un indicateur économique supérieur aux attentes, toujours outre-Atlantique. La croissance dans les services américains s'est accélérée au mois d’août, un dynamisme dans le principal secteur de la première économie mondiale qui plaide pour une poursuite du resserrement monétaire engagé par la Fed depuis le printemps dernier.
Les paris restent ainsi ouverts sur une prochaine hausse de 75 points de pourcentage des taux de la Fed dans les semaines à venir. Ces anticipations se traduisent également dans les taux obligataires, le rendement américain à 10 ans s'envole sur les 3,30%, pour la première fois depuis le mois de juin.
En Europe, la Banque centrale européenne livrera ses annonces de politique monétaire jeudi. La garante de l’intégrité de l’euro devrait acter une nouvelle hausse de ses taux directeurs, après celle de 0,5 point de juillet, le marché tablant de plus en plus sur un relèvement de 0,75 point.
Le moteur allemand cale
Du côté de la première économie européenne, la production industrielle est repartie en baisse en juillet. L'activité industrielle allemande cale, plombée par la flambée des prix d'énergie qui a contraint un nombre important de PME à interrompre leur production. A ce sujet, Vladimir Poutine vient d'affirmer que la Russie ne livrera plus de pétrole ou de gaz aux pays qui plafonneraient les prix des hydrocarbures vendus par Moscou.
Des déclarations qui ont leur effet sur les prix du pétrole après un repli de 2% mardi. Ceux-ci sont orientés à la hausse, le contrat sur le Brent de mer du nord pour livraison en novembre, gagne 0,9% à 93,70 dollars tandis que le WTI pour livraison en octobre prend 0,85% à 87,62 dollars. En revanche, le contrat à terme du TTF néerlandais, référence du marché européen du gaz naturel évoluait à 229,700 euros le mégawattheure (MWh). Sur le marché des changes, l'euro est stable à 0,9901 après avoir touché un nouveau plus bas depuis 1998, à 0,9864 dollar mardi.
"Game over" pour la spéculation sur Ubisoft
Engie progresse de plus de 5%, soutenu par une proposition de Bruxelles de plafonner les prix de l’électricité.
L’éditeur de jeux vidéo Ubisoft s’effondre de 15% à la Bourse de Paris, tombant à un plus bas depuis avril. L’accord annoncé mardi soir entre la famille fondatrice Guillemot et le mastodonte chinois des jeux vidéo et du numérique Tencent fait s'évaporer la prime spéculative entourant le groupe français.
Haulotte perd de son côté 7,8%, le pro des nacelles élévatrices a vu ses résultats semestriels se dégrader, pénalisés par les pénuries de composants et la hausse des cours des matières premières.
Après avoir perdu 9% dans les premiers échanges, Neoen limite son repli à 4,2%. Le producteur d'énergie renouvelable cède du terrain après le lancement d'une nouvelle émission obligataire.