(BFM Bourse) - Une nouvelle fois ce mercredi, le marché parisien opère un rebond limité qui est loin de rattraper tout le terrain abandonné la veille où le CAC avait trébuché de quelque 2,7%. Dans l'attente de la publication du compte rendu de la dernière réunion de la Fed, l'indice regagne environ 1,5% à la mi-séance.
Pratiquement 160 points de perdus mardi, moins d'une centaine repris ce matin, la détente reste très mesurée sur le marché parisien ce mercredi. Au lendemain d'une chute de 2,67% provoquée par la prise de conscience d'une récession quasi inéluctable (a priori dès ce troisième trimestre s'agissant de la zone euro, ont jugé les économistes de S&P Global au vu des derniers indices PMI), le CAC 40 se contente d'une reprise de 1,56% à 5.885,17 points vers 12h10 dans un volume de 900 millions d'euros.
Les "futures" sur les indices américains augurent d'une ouverture hésitante de Wall Street, dans l'attente de la publication du compte rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale, un document comme toujours scruté de près pour tenter de calibrer les efforts de la banque centrale des Etats-Unis en matière de lutte contre l'inflation - sans qu'on puisse vraiment imaginer que le tableau de fond diffère de ce qu'on y a lu jusqu'à présent...
Alstom et Safran se distinguent
Néanmoins plusieurs valeurs parisiennes ont le mérite de progresser parfois assez nettement à la faveur d'une actualité micro-économique un peu plus encourageante ou en tous cas mieux valorisée. Ainsi, la commande de 387 millions d'euros reçue en Inde par Alstom pour 156 voitures "Movia" destinées aux métros de Bhopal et Indore permet au titre de gagner 4%. Safran s'adjuge 3,5% alors qu'Air France a choisi (après KLM il y a quelques mois) le moteur LEAP pour sa future flotte d'A30neo, un marché de 200 moteurs environ. Airbus gagne 2,9% également.
Atos (+6,6%) signe un rebond technique favorisé par la montée de Bank of America à son capital, au-delà du seuil de 5%.
Parmi les plus petites capitalisations, le référencement de matériel informatique de Metavisio, le titulaire de la licence Thomson Computing, par le géant européen de la distribution Lidl entraîne une hausse de 1,7% tandis que le groupe mariligérien Manitou gagne 1,5% après une décision globalement en sa faveur d'un tribunal britannique dans le cadre de son litige avec JCB.
En repli, Engie (-3,7%) et TotalEnergies (-1,4%) pâtissent de la pression d'une partie des parlementaires en vue de taxer leurs prétendus "superprofits". Dégradé par Barclays, Faurecia recule encore de plus de 4%.
Côté résultats, les comptes semestriels d'Omer-Decugis sont loin de satisfaire les investisseurs, le titre perdant désormais 8,9%.
Après avoir perdu jusqu'à près 10% mardi avec les craintes d'une récession prochaine, soit la pire séance depuis début mars, les cours pétroliers redressent timidement la tête ce mercredi à la mi-journée. Le contrat à terme sur le WTI américain reprend 0,86% à 100,36 dollars, celui sur le Brent européen gagne 1,49% à 104,26 dollars.
En revanche la chute de l'euro se poursuit à 1,0232 dollar (-0,32%), du jamais vu depuis décembre 2002.