(BFM Bourse) - L'absence d'indicateurs macro-économiques majeurs n'empêche pas le marché parisien de rebondir significativement vendredi à la mi-séance, mais la semaine devrait néanmoins se conclure par un bilan globalement négatif.
À la suite d'une série de trois séances dans le rouge, l'indice CAC 40 connaît une reprise essentiellement technique vendredi, en hausse de 1,43% à 6.554,03 points vers 12h05, mais ne devrait pas échapper à un score hebdomadaire négatif. Cette semaine, le cours des actions a en effet plutôt souffert des inquiétudes des investisseurs vis-à-vis de la politique de la Réserve fédérale des Etats-Unis. Le compte rendu de la dernière réunion de l'institution a notamment révélé la détermination des gouverneurs à lutter contre l'inflation. Quitte à relever les taux et réduire la taille du bilan de la Fed plus rapidement encore qu'attendu, malgré la montée des risques sur la croissance y compris celle de la première économie mondiale...
La poursuite de la guerre en Ukraine a aussi alimenté la prudence, alors que les meurtres de civils entraînent de nouvelles sanctions à l'encontre de la Russie.
L'actualité des entreprises se révèle aussi creuse qu'est dégarni l'agenda des publications macro-économiques du jour. Dans ce contexte les notes d'analystes rencontrent un certain écho, à l'image du relèvement de l'opinion de RBC sur Sodexo qui permet au restaurateur de regagner 6%. Le bureau d'études estime que la sous-valorisation de l'action devient par trop irrationnelle, évaluant pour sa part la juste valeur à 83 euros.
Alstom bénéfice de son côté d'une note de Citi et grimpe de 5,6%. Edenred se contente de 1,1% (mais il s'agit de la sixième séance de rebond) après le relèvement à 54 euros de l'objectif de Stifel, un broker américain.
La cession par Stellantis du solde de sa participation dans Gefco à CMA CGM est saluée par un gain de 3,7%, même si aucun élément chiffré sur la transaction n'a été dévoilé.
Production de pétrole en déclin en Russie
Parmi les dernières publications annuelles, celle des résultats 2021 de Precia Molen est appréciée alors que le groupe ardéchois va augmenter de près de 50% le montant du dividende. L'action décolle de 5%. Akwel avance de 3,75% alors que l'équipementier a atteint ses objectifs pour l'année écoulée, en limitant la baisse de ses résultats par rapport à 2020.
En revanche, Genfit redonne 2% après avoir présenté un résultat bénéficiaire pour l'année écoulée et AdUx recule de 6,6%: le groupe est lui aussi revenu aux bénéfices en 2021 mais l'incertitude économique l'incite à la prudence pour 2022.
Dans un marché qui s'inquiète de l'absence de réelle alternative au retrait du brut russe du marché mondial, alors que la production russe a connu sur la première semaine d'avril son plus fort déclin depuis près de deux ans, le contrat "future" sur le baril de Brent tombé jeudi à un plus bas de trois semaines reprend 1% à 101,59 dollars, tandis que le WTI gagne 1,23% à 97,21 dollars.
Du côté des devises, l'euro décline encore de 0,09% à 1,0870 dollar, tandis que l'incertitude accrue au sujet du scrutin présidentiel en France semble se reporter sur la devise européenne, ce qui peut "expliquer l'insensibilité de cette dernière à la remontée des rendements européens", note Guillaume Dejean chez Western Union Business Solutions.